Archive pour la catégorie ‘phobie sociale’

Maintenant sur Xubuntu 12.04 ! (+ VDM)

Vendredi 11 mai 2012

Ça fait déjà 5 jours que j’ai fait le saut, mais je voulais attendre d’avoir réglé les problèmes les plus ennuyants avant d’écrire un billet.

D’habitude, j’attendais plus de deux semaines, voire plus d’un mois après la sortie d’une nouvelle version LTS avant de changer de version, mais cette fois-ci, la situation est différente, puisqu’en même temps qu’Ubuntu 12.04 était sur le point de sortir en version finale, la toute nouvelle branche de GIMP, la 2.8 arrivait en version Release Candidate, qui est la dernière phase avant la version stable.

VDM : Quand on me prend pour le bureau des pleurs…

Mais entre-temps, j’ai eu à faire face à une situation extrêmement stressante, puisque l’administrateur d’un forum où je suis graphiste a des problèmes avec un membre qui m’a même prise pour le bureau des pleurs juste parce que j’avais les accès admin (qui me sont nécessaires pour la maintenance graphique)… alors que je ne me souvenais plus que l’admin m’en avait déjà fait part ! Depuis, j’ai anonymisé mon compte en enlevant toute donnée susceptible de m’identifier, et en choisissant un pseudonyme générique. J’ai aussi créé un second compte, sans droit spécial, pour mes posts hors de l’espace admin, question de bien séparer les deux rôles, question que je ne revive plus ça ! J’espère juste ne pas avoir à changer mon pseudo en plus, là où j’utilise encore une des déclinaisons d’Ishimaru (SDZ, Ubuntu-fr, phpbb.com, …), tout comme j’avais abandonné Katt, mon premier pseudo que j’utilisais à l’époque où j’étais sur Forumactif et qui venait d’un personnage féminin de Breath of Fire II.

Bref, ça avait monopolisé mon esprit pendant plusieurs jours et j’avais même déjà pensé à abandonner mon poste car je craignais pour le déroulement de mes études, et surtout la réaction de ma famille si le membre en question mettait sa menace à exécution pour du contenu litigieux qui n’existe plus depuis suite à la suppression d’une section qui s’est avérée plus problématique qu’autre chose même si j’avais déjà ce mauvais pressentiment au départ.

Donc un conseil pour ceux qui font de la maintenance technique ou graphique et qui veulent poster des sujets hors-admin de temps en temps sur le forum où ils bossent : Mieux vaut utiliser deux comptes – Un avec accès admin exclusivement pour le boulot, et un sans accès admin, pour participer comme simple membre. Et surtout, aucun élément permettant de faire le lien entre les deux comptes, et bloquez la réception de courriels par les membres dans vos options de profil du compte admin ! Comme ça, vous serez beaucoup moins à risque d’être enquiquinés en cas de litige entre le fondateur (ou le community manager) et un membre puisque ce n’est de toutes façons pas votre rôle de gérer ça !

Pour en revenir à mes geekeries

Après cette épisode, je me suis replongée dans le codage de mon site, puisqu’il restait des modules non codés qu’il me restait à faire. Sachant qu’en passant à la nouvelle version par clean install (que je préconise car moins de risque d’erreurs dans les fichiers), j’allais avoir à réinstaller le serveur LAMP, je me suis donc plongée dans 3-4 jours intensifs de codage (j’en oubliais même de prendre ma collation d’après-midi), avec ma jpop dans les oreilles. Entre-temps, GIMP 2.8 stable est sorti, donc j’ai mis encore plus d’ardeur au boulot et donc le lendemain, j’ai pu enfin finir la correction des bogues critiques et autres erreurs de syntaxe dans mon code.

À partir de là, j’ai gravé mon iso d’Ubuntu 12.04 LTS, et j’en ai profité aussi pour télécharger et graver l’iso de Xubuntu 12.04 LTS. Autant avoir une copie de Xubuntu si ça n’allait pas avec Unity. Puis finalement, samedi en journée, j’ai fait mes sauvegardes (SQL, /home, bookmarks FF) sur mes deux disques de données (l’un interne, l’autre externe), puis après le souper, j’ai procédé à l’installation d’Ubuntu 12.04 par dessus Ubuntu 10.04 LTS.

… sauf que mon CD bloquait à l’écran bourgogne à chaque tentative, alors que le MD5sum était bon et qu’aucune merdouille n’a été signalée lors de la gravure ! J’ai donc sorti mon CD de Xubuntu qui lui, démarrait parfaitement et j’ai donc décidé que ma nouvelle version utiliserait Xfce au lieu de Gnome/Unity, ce qui n’en serait que mieux pour ma machine vieillissante qui tient toujours son bout.

Compte-rendu – L’installation

Premièrement, j’ai dû m’y reprendre deux fois pour l’installation. La première fois, ça avait bloqué à l’étape de l’analyse des disques et j’ai donc dû redémarrer de force. Sachant qu’à la première tentative, j’avais chargé le bureau et ouvert/fermé des applis pour faire des tests, j’ai cette fois-ci décidé de passer directement à l’installation afin de charger moins d’affaires puis cette fois, ça s’est bien déroulé.

Une fois l’installation terminée, je redémarre et je constate que Grub ne s’affichait pas (hors-limite) même s’il fonctionnait sans problème. En faisant des recherches sur ubuntu-fr, j’ai trouvé un sujet où d’autres ont eu le même problème et où quelqu’un a donné la solution qui consiste à éditer le fichier /etc/default/grub et à décommenter la ligne GRUB_GFXMODE=640×480 et ensuite ajouter les résolutions voulues, par ordre de priorité (GRUB_GFXMODE=1024×768,800×600,640×480 pour moi). Après un sudo update-grub, j’ai redémarré, pour retrouver le menu Grub. Et de une !

Quand la souris refuse de grossir

Ensuite, un deuxième problème se posait : J’avais grossi mon curseur, sauf que sa taille n’était pas constante. Elle restait petite en dehors des fenêtres, et ça ne le faisait que pour la flèche. Alors que sur Gnome, je pouvais résoudre ça en désactivant Compiz, ce n’était pas possible avec Xubuntu puisque Compiz n’est pas installé ! J’ai alors voulu me déconnecter en prenant « Session Xfce » au lieu de « Session Xubuntu » pour voir si ça allait redonner une souris constante, sauf que je me suis retrouvée enfermée dehors de ma session !

J’ai tenté de redémarrer sur Win, mais une coupure 2 minutes après un premier démarrage et une deuxième coupure pendant un deuxième démarrage m’a découragée, donc je suis retournée sur Xubuntu, en mode récupération pour faire un fsck pour être sûre que ça ne vient pas d’une merdouille dans les systèmes de fichier. Finalement, ce n’était pas ça. Je retourne à mon écran de connexion, puis tout d’un coup une idée me vient : « Et si j’essayais avec le compte invité ? ».

Comme de fait, j’arrivais à me connecter sur la session invité et j’ai pu filer vers Ubuntu-fr pour faire des recherches au sujet de mon problème ! Je tombe alors sur un sujet où des membres ont eu le même cas de figure (pas capable de se connecter sur le compte principal, mais pouvait se connecter sur la session invité) et dont la suppression de .Xauthority avait réglé le problème. Je retourne donc en mode récupération et je supprime le fichier incriminé sur mon /home, puis je redémarre en mode normale pour enfin retrouver ma session !

Mais il me restait toujours mon problème de curseur. Après avoir cherché, cherché, cherché, je teste la commande sudo update-alternatives –config x-cursor-theme et je choisi l’option 6 (DMZ-White en mode manuel), je me déconnecte, me reconnecte, mais rien. Je teste mon truc du gconf, je me déconnecte, rien, redémarre, yess !

…sauf que le lendemain, je décide de défaire mes manipulations afin de valider ma manip et cette fois, je redémarrais entre chaque manip… pour découvrir finalement que le truc du update-alternatives suffisait, mais qu’il fallait que je redémarre, et non que je me déconnecte pour que ce soit pris en compte !

J’ai donc enfin une grosse souris partout sur Xubuntu, et j’ai appris à mes dépens que la déconnexion ne suffit pas pour faire prendre en compte des modifs récalcitrantes !
Maintenant, je détiens la manip à faire si je montre Xubuntu à la coordonnatrice de notre asso et qu’elle veut l’essayer !

GIMP 2.8

Entre-temps, j’ai installé GIMP 2.8 avec le PPA mis en ligne pour Ubuntu Precise (et ses variantes) le soir même où je suis passée à la nouvelle version de Xubuntu, et j’ai donc pu tester les nouveautés, comme la fameuse fenêtre unique, les groupes de calques, le nouveau moteur de dynamique des brosses, les styles de texte et bien d’autres. Vous avez la liste complète des nouveautés ici sur LinuxFr, mais je viens aussi de finir la rédaction d’une news sur le SDZ à ce sujet, et elle est en cours de relecture par l’équipe des newsers. Vu que GIMP 2.8 était déjà sorti, je me suis arrangée avec Arius pour accélérer la publication pour éviter que ça ne sorte un mois après. Donc pas d’étape des votes (ça n’aurait fait que retarder), vu que de toutes façons, la news était assez étoffée et je venais de corriger les dernières erreurs.

Mon bilan de l’année 2011, et ce que 2012 me réserve

Jeudi 5 janvier 2012

2011 a fini il y a quelques jours déjà, et comme plusieurs blogueurs, je vais faire un petit bilan de mon année.

Les moins

Autant commencer tout de suite par les points négatifs, afin de garder les bons points pour la fin.

Tout d’abord, j’ai eu une uvéite et une sclérite à l’oeil droit durant une bonne partie de l’été, et l’un des médicaments que je devais prendre faisait que j’ai dû arrêter momentanément le graphisme parce que je devais baisser la luminosité de mon écran et grossir les polices.

Ensuite, lorsque je suis revenue à la maison au milieu de mes vacances au camping, mon gros DD rend l’âme. J’ai cru à ce moment que j’avais perdu une grande partie de mes photos, mais finalement, en fouillant, j’ai découvert que maman les avait sur son DD externe et que j’en avais gravé plus que je ne le pensais. Maintenant, je garde deux copies de sauvegarde : une sur le nouveau DD interne et une sur le DD externe. Et ironie du sort : Une semaine avant le bris, je craignais pour les données… de mes sites puisque Servhome subissait une attaque de spambots pendant que l’admin était en vacances. Il a fallu que je laisse un messages sur son mur Facebook pour demander à ses amis de le contacter d’urgence. J’ai finalement pu terminer de préparer mes sites pour mes vacances avant de partir.

J’avais donc pris l’occasion de faire formater ma partition Windows question d’avoir un XP tout neuf, mais encore une fois, j’ai fini par avoir hâte de retourner sur Ubuntu, à cause des coupures intempestives de XP qui perdurent d’aussi loin que j’ai ce PC que je trouve qu’il fonctionne mieux avec Linux. Et parlant d’Ubuntu, je n’ai pas eu à le réinstaller puisque Boot-Repair m’a permise de restaurer GRUB.

À part de ça, je n’ai pas eu d’autres ennuis de santé ou d’informatique, sauf que j’ai eu plusieurs épisodes d’angoisse durant l’année, que ce soit lors de mon pétage de coche suite à un changement dans une introduction d’un chapitre de mon big-tuto sans me demander mon avis, ou quand j’ai tenté de me remettre à la rédaction de news, où j’accumulais crises d’angoisse par dessus crises d’angoisse. Ou encore une fin de semaine d’aoùt au camping où j’en ai pété une solide parce qu’on critiquait une série satirique que j’aime… la crise m’avait littéralement brûlée.

Les bon points

J’en viens maintenant aux bons points

Au cours des derniers mois, j’ai pris de plus en plus d’assurance en cuisine, et en voyant mon frère suivre le cours et avoir l’air d’aimer ça, j’ai enfin commencé à avoir une idée plus claire de ce que je veux faire : étudier en cuisine, pour réaliser mon rête de petite fille. Il faut d’ailleurs que je m’inscrive ce mois-ci pour que je puisse entrer en septembre.
J’ai donc cuisiné davantage que les années précédentes :

  • En avril, j’ai cuisiné 6 kilos de boeuf, porc et poulet haché pour ne pas avoir à les jeter, suite au bris du vieux congélateur. J’ai donc fait deux pains de viande au poulet, une grosse chaudronnée de sauce à spaghetti au porc et des pâtés mexicains au boeuf, et on a passé la viande à fondue en raclette.
  • J’ai cuisiné les gâteaux de fête de ma mère, mon frère et mon père
  • J’ai cuisiné plusieurs chaudronnées de soupe, donc certaines selon la recette de mon frère.
  • Et finalement, puisque c’était notre tour de faire le souper de Noël des Tremblay, c’est mon frère et moi qui avions le contrait de cuisine cette fois-ci. J’ai donc cuisiné des desserts tandis que mon frère faisait les entrées et le plat principal.

Même si la version 6 de mon site n’est pas encore en ligne, j’ai quand même pas mal avancé et les plus gros modules sont presque terminés.

Avec la réinstallation de Windows XP, qui avait viré mon GRUB, je me suis enfin décidée à affronter ma peur de remettre les pieds sur Ubuntu-fr. Je n’ai donc maintenant plus peur de poster, mais j’interviens beaucoup moins qu’avant.

J’ai aussi trouvé quelques Linuxiens de ma région, bien que j’aie eu quelques difficultés, notamment en ayant mis en place trop hâtivement un forum pour regrouper, et en ayant eu quelques difficultés avec l’un d’eux, car les questions sur des trucs personnels dès le premier jour, ça me déroute assez et ça me fait paniquer et paranoyer (cf. mon billet précédent). Je n’ai su que par après qu’il a le syndrome d’Asperger même si j’avais déjà quelques doutes.

J’ai finalement eu le courage de m’inscrire sur Facebook pour me rapprocher de la parenté. Par contre, ça m’a pris plus de temps pour ajouter certains d’entre eux, par crainte de réactions surprotectrices.
Je me suis aussi inscrite sur Twitter et G+.

Je peux aussi maintenant dire que je suis impliquée dans le développement d’un logiciel libre, puisque dixy et moi venons de mettre la main sur une copie des sources de Connectix Boards 1.0 pour pouvoir continuer le développement, même si ça devait se faire sans Martin. D’ores et déjà, il y a beaucoup de boulot à faire, notamment avec l’arrêt du support PHP4, qui permet du coup d’utiliser PDO pour la gestion des données.

Ensuite, j’ai enfin créé mon premier MOD phpBB3, dans le but de participer au MOD Contest #5 de phpBB-fr.com, et j’ai eu la surprise d’apprendre que je l’ai remporté. Maintenant, il me reste à mettre mon MOD à jour et corriger les erreurs avant de le faire valider pour la première fois.

Et finalement, l’année a fini en beauté, avec ma deuxième place dans le top 5 des Auteurs de Styles de l’année, sur phpBBHacks.com !

Ce que réserve 2012

J’espère juste que cette année ne sera pas le reflet de la manière que ça a commencé, puisque le lendemain du jour de l’An (qui était aussi mon anniversaire), je me suis foulé la cheville droite parce que je n’avais pas vu la chaussure qui traînait au milieu du palier des escaliers. Heureusement que la foulure n’était pas sévère puisque je pouvais quand même marcher, mais en boitant. Et j’espère juste ne pas avoir à faire de la physio, comme la dernière fois, car quand une foulure guérit mal, on reste avec une douleur en faisant certains mouvements et dans ce cas, on doit faire des séances de physiothérapie pour replacer ça.

Pour la nouvelle année, voici ce que j’ai comme objectif de faire :

  • Tout d’abord, je veux terminer la version 6 de mon site et le mettre en ligne.
  • Publier mon premier MOD phpBB3, que je dois d’abord mettre à jour
  • Continuer mon big-tuto sur GIMP, et le mettre à jour pour la 2.8.
  • Me débarrasser des poils au menton qui s’étaient renforcés au fil des arrachages. Pour cela, je suis des séances d’électrolyse depuis quelques semaines.
  • Retourner aux études, en cuisine. Je n’aurai même pas à déménager puisque c’est à 10-15 minutes à pied de la maison.
  • J’espère avoir enfin le courage de me lever plus tôt. Depuis mon uvéite où j’ai eu à me lever tôt pour suivre mon père pour qu’il m’administre les gouttes de cortisone, je suis restée avec une peur de me retrouver toujours bookée l’avant-midi et donc, de ne pas avoir le temps pour bosser sur mes affaires
  • J’espère arriver à m’approcher de mon poids-santé. Je ne demande pas à être super mince, mais juste à pouvoir attacher mes chaussures sans avoir la face qui devient rouge. Je ne compte commencer qu’après le party de Noël de l’Association des handicapés adultes de la Côte-Nord, ce qui va laisser le temps de finir les dernières sucreries que j’ai cuisinées, ainsi que mon gâteau de fête.
  • Je compte avoir le coeur net, à savoir si j’ai un trouble déficitaire de l’attention. Pour cela, je vois le médecin dans une semaine et il se pourrait que je sois référée à un psychiatre. Wait and see.
  • Puisque mon frère vient de débuter une relation avec une camarade du cours de cuisine, je compte faire connaissance avec cette fille, d’autant plus que j’ai su qu’elle trippe pâtisserie et culture jap comme moi. Quand deux belles-soeurs s’entendent, ça ne peut qu’être cool.
  • Et peut-être que quand je vais commencer mes cours de cuisine, ça pourrait cliquer avec un des gars de la classe. Wait and see.
  • Je compte aussi continuer à avancer peu à peu, quant à afficher mes couleurs de geekette sur FB, puisque je viens de commencer à poster des liens vers de la musique jpop de temps à autres. Ainsi qu’à continuer à me battre contre d’autres peurs qu’il me reste. En tout cas, c’est déjà quelque chose que j’aie enfin accepté mon frère dans ma liste.
  • Je ne sais pas encore lequel entre Ubuntu 12.04 et Mint va succéder à mon lynx lucide. Comme le dirait Legault : « on verra »

Guide de survie pour les relations avec moi

Jeudi 29 décembre 2011

Quand on n’a pas de problèmes d’anxiété, on n’a pas de problème à gérer les différentes situation dans une cyber-relation (je ne parle nullement de relation amoureuse, mais plutôt de relation d’amitié ou de relation entre collègues de forum). Or, avec l’anxiété, en particulier l’anxiété sociale, certains aspects deviennent vite très angoissants, surtout si certaines expériences passées y sont à l’origine.

Je fais donc ce petit guide de survie pour que mes contacts sachent en gros à quoi s’attendre avec moi, et les précautions à prendre, d’autant plus que je viens d’accepter mon frère dans mes amis FB et que celui-ci a encore tendance à me couver.

Les informations personnelles

Je vous le dis tout de suite : Je ne poste pas de photos de moi en ligne, sauf sur Facebook où j’en mets assez rarement, à condition que le photo soit bonne. Ayant déjà eu des engueulades sur Internet dans le passé, voire même déjà subi de l’intimidation, je n’ai pas envie de voir mes photos utilisées contre moi, d’autant plus qu’aujourd’hui, c’est assez facile de faire un montage avec Toshop pour se venger de quelqu’un. Évitez aussi les commentaires, même élogieux sur mon physique, car j’ai toujours une crainte de la manière dont ça pourrait être interprété par ma famille, même si vous êtes en couple ! Avec les histoires d’abuseurs, certains dans ma familles sont craintifs et je ne voudrais pas qu’il badtripent pour un truc anodin.

Gare à la curiosité durant les premiers jours

Dans le passé, j’ai déjà bloqué des contacts sur MSN car dès le premier jour de conversations, ils se révélaient assez collants et me posaient pleins de questions. Quand ça m’arrive, je panique et je paranoye, au point de ne plus oser me connecter sur MSN par crainte de me faire bombarder de nouveau… et ça me prend énormément de temps pour me sentir à nouveau à l’aise

N’entre pas qui veut dans ma liste Facebook

Étant donné que j’ai toute ma famille dans ma liste d’amis sur Facebook, je fais doublement attention quant à l’acceptation d’invitations de contacts du net, afin d’éviter autant que possible de me retrouver avec des boulets et des trolls qui pourraient me mettre mal à l’aise devant ma famille, car je me sens encore surprotégée. Et s’il y a quelque chose que je crains le plus, c’est la réaction de ma mère ou, encore pire, de mon frère, dont son TDAH fait qu’il est impulsif, et il peut donc se mettre en maudit si quelqu’un me fait paniquer.
Donc pour les contacts côtoyés par forum ou blog interposé, je n’accepte l’invitation ou n’ajoute un contact que si ça fait au moins 6 mois que je le côtoie sur le net, en dehors de FB.

Les sujets qui fâchent

Ayant déjà subi de l’intimidation et du troll pour ne pas être du même avis (dont le fameux « DégrifféGate » où l’on me trollait après pour avoir pris la défense d’une voisine dont son chat est dégriffé – c’est de là qu’est parti ma phobie de la défense animale et mon cynisme envers ceci), et ayant une tante extrémiste qui juge tous ceux qui ne sont pas de SON avis, je suis restée avec une crainte d’être jugée si vous laissez le moindre commentaire divergente à un de mes goûts, que ce soit parce que j’ai suivi un match du Canadien, ou parce qu’une recette que j’ai partagée contient le mot « margarine » alors que ça se remplace très bien par du beurre. Et maintenant que j’ai finalement eu le courage d’accepter mon frère dans ma liste FB, je crains ces commentaires, pas seulement par crainte d’être jugée, mais aussi par crainte qu’on cherche à me couver et qu’on me dise « Crisse-le dehors de ta liste ! » dès le moindre malaise.

Voici les sujets dont il faut faire très attention avec moi :

  • Cause animale/Végétarisme : Bien que je sois ouverte au végétarisme (je compte l’être à temps partiel dès que je serai en appart), SVP ne venez pas m’écoeurer avec les campagnes anti-viande, anti-fourrure, anti-chasse, anti-pêche ou whatever car j’en ai une sainte phobie de ça !
  • Le « tout-naturel » : Vous n’aimez pas l’aspartame, le MSG, le lait maternisé ou la margarine ? C’est votre droit, chacun est libre de ne pas aimer ce qui est artificiel. Mais même si j’utilise majortairement du beurre dans mes pâtisseries et que je n’hésiterai pas une seconde à allaiter mes enfants, ne venez pas me saouler avec le tout-naturel ! Subir ça de ma tante extrémiste est déjà largement suffisant (même si c’est beaucoup trop à mon avis) !
  • Le hockey : Je suis plus ou moins le Canadien de Montréal et le Drakkar de Baie-Comeau. Mais si vous n’aimez pas le hockey, ne venez pas polluer mes statuts FB où je me réjouis d’une victoire du Canadien ou du Drakkar, avec vos « Le hockey c’est nul ! » ! J’ai déjà eu à retirer un statut FB suite à un cas de figure de ce genre car j’étais totalement paniquée, non seulement par sentiment d’être jugée, mais aussi par crainte de la réaction de la famille !
  • Évitez le troll anti-Linux : Pour avoir déjà été confrontée à quelqu’un qui ne jurait que pour Microsoft, au point de refuser obstinément de laisser Internet Explorer même quand sa machine est bourrée de bestioles qui font tout lagger, et au point d’essayer de m’évangéliser en cherchant toutes les petites bêtes possibles contre les serveurs LAMP, j’ai juste une chose à dire : Évitez d’essayer de m’évangéliser ! Je respecte ceux qui utilisent Windows, alors respectez mon choix d’utiliser des logiciels libres !!
  • Mes contacts et lieux que je fréquente : Vous avez une dent contre un de mes contacts ? Vos problèmes avec lui ne sont pas les miens, donc ne venez pas me saouler avec vos problèmes et ne me forcez pas à être de votre avis ! Par exemple vous avez eu des problèmes sur phpBB-fr.com ? J’y suis un membre régulier donc évitez les pointes quand vous discutez avec moi ! Vous pouvez toutefois dire « je n’ai pas eu une bonne expérience » et ça passera bien, car autrement, ça me donne l’impression que vous me jugez parce que je fréquente cette communauté.

Voilà, je pense que c’est pas mal tout. Si d’autres idées me viennent, je les ajouterai dans mon billet.

Ma peur des erreurs… commises par moi-même

Mercredi 14 décembre 2011

Après l’épisode stressante de la news sur le SDZ, je pensais avoir du répit…

Bin non ! Cette fois, une autre chose revient me tourmenter.

une erreur qui mène au kernel panic

Dans le passé, il m’est déjà arrivée de tomber dans l’angoisse suite à une gaffe. Car à force de me faire écoeurer à l’école ou de me faire disputer par mes parents pour une connerie, j’en suis venue à ne pas supporter de commettre une erreur. Mais le hic, c’est que j’ai justement tendance à en commettre, soit par excès de confiance en soi (lorsque je pense que tout va bien et que je ne m’attends pas d’en faire), soit par témérité (d’où une partie de mes doutes quant à la possibilité que j’aie un déficit d’attention), ou soit par stress me rendant plus nerveuse dans mes réactions.

Donc à chaque fois, je viens dans tous mes états, car dans ce cas, j’ai l’impression d’avoir l’air nouille, empotée, nulle en social, etc… et je déprime et j’ai juste envie de disparaître pour quelques temps.

et rebelotto

Et justement, en plus que je venais de vivre pas mal de stress avec l’épisode de la news sur le SDZ et la course effrénée pour préparer un package pour corriger une faille dans ConnectixBoards, je ne m’attendais pas du tout à commettre une maladresse envers celui qui se reconnaîtra dans ce billet. Déjà que je voulais prendre une petite pause de tchat car je voulais avancer dans mon code dont je trouvais que ça n’avançait pas très vite, et aussi parce que les vagues de questions me font facilement paniquer (j’ai déjà bloqué quelqu’un dans le passé à cause de ça, mais c’était avant mon diagnostic) car je ne sais pas trop comment gérer ça, faute d’accès à une TCC (thérapie cognitivo-comportementale) pour apprendre à dealer avec les situations sociales. Je voulais donc prendre un peu de recul et me concentrer sur les projets qui sont dans ma todo-list, en plus des préparatifs des Fêtes, pour ensuite revenir plus en forme.

Donc avec l’état d’âme actuel, la possibilité de voir un GULL dans ma région me semble devenir plus incertaine car je suis en plein doute sur ma capacité à gérer les meetings et tout ça, sans péter une dépression nerveuse… déjà que je m’étais fait peur cet été.

Je suis dans l’impasse…

Moi aussi, on m’écoeurait à l’école

Jeudi 1 décembre 2011

C’est rare que je fasse un billet en réaction d’un sujet d’actualité, mais pour cette fois-ci, je vais faire comme Nelson Dumais, en faisant à mon tour mon coming out parce que le sujet en question, soit l’intimidation à l’école me concerne moi aussi, même si mon cas était dénué de violence physique et de menaces sérieuses.

Pour les Européens qui ne le savent peut-être pas de quoi je parle : Cette semaine, l’intimidation chez les jeunes à fini par tuer une jeune fille de 15 ans, Marjorie Raymond, qui fréquentait une école secondaire de la Gaspésie. Cette nouvelle a ébranlé tout le Québec, d’autant plus que cette fille, qui était pourtant jolie, avait laissé une lettre de 4 pages, où sa décision de s’enlever la vie était directement liée aux années d’intimidation qui ont fini par lui crever la balloune qui frisait déjà son point de rupture. Vous trouverez facilement des articles à ce sujet sur Cyberpresse, TVA Nouvelles et Radio-Canada.

Or, à chaque fois que j’entends ou lis une histoire d’intimidation, j’ai toujours ce sentiment de me reconnaître chez ces jeunes qui sont soit « trop nerd », « pas bien habillé », « pas d’ici » ou quelque autre raison qui motive les brutes et les « bitch » à les écoeurer, les harceler, les bousculer, les battre et/ou les taxer. Et bien souvent, si on échappe au suicide, on n’en sort pas sans séquelles.

…et je fais partie de ceux qui se faisaient écoeurer à l’école.

Celle qui ne savait pas c’était quoi un « chum »

Quand tu as déjà une déficience de la vue et qu’on a déjà soupçonné de l’autisme parce que tu étais souvent dans la lune, alors que tu caches peut-être un TDA(H) (dont je suis déterminée à en avoir le coeur net une bonne fois pour toutes) et une douance non détectée (si au moins le test de la MENSA n’était pas si loin…) et que t’as des anxieux dans ta famille, t’es déjà à risque au départ.

Puisqu’on me croyait avec des traits autistiques, j’ai fait ma prématernelle dans un groupe d’enfants handicapés (où la seule autre fille du groupe était trisomique), puis j’ai sauté ma maternelle, ce qui fait que j’ai pu quand même commencer mon primaire à l’âge normal (6 ans).

Mais cela n’a pas pris de temps que les choses commençaient à se corser : Je ne savais pas c’était quoi un « chum ». Dans ma petite tête, c’était flou, donc j’ai cru un moment que un « chum », c’était un frère… donc vous pouvez imaginer les situations cocasses que ça avait causées. Et bien sûr, on ne me l’expliquait pas, parce que normalement, toute petite fille de 6 ans est supposée savoir ça… On me traitait de mongole et d’autres noms parce que j’étais différente… comme une petite geekette qui ne le sait pas encore qu’elle en est une, puisque j’étais la « petite bolle de service » qui s’intéressait aux sciences naturelles et aux maths et qui amait (et aime encore) beaucoup apprendre et avait des notes plus hautes que la moyenne. J’ai aussi eu droit à un petit morveux de maternelle qui baffait tout le monde et qui m’avait servi sa médecine même s’il était trop petit pour que ses baffes soient fortes.

Puis vers 7 ans, mes seins ont commencé à bourgeonner, ce qui fait que vers neuf ans et demi, alors que je finissais ma troisième années du primaire, j’avais mes premières règles et il fallait aller dans les boutiques pour arriver à dénicher un soutien-gorge qui ferait sur une fillette de neuf ans. Et comme si ce n’est pas déjà assez, j’ai hérité du gabarit généreux de ma mère, ce qui fait que j’avais développé des gros seins, des hanches généreuses et des cuisses fortes comme elle. La même années, lors de mes examens annuels à Québec, j’ai eu la honte de ma vie en voyant ma mère parler du fait que j’imitais les petits bonshommes fâchés à plat ventre frappant le sol. À partir de là, je ne l’ai plus jamais refait, puis l’anxiété sociale s’est mise à s’amplifier. Je commençais alors à avoir peur d’avoir l’air nouille et qu’on me juge pour une bêtise… Et à chaque fois que je me rendais compte d’une connerie que j’ai faite, j’en avais honte et ça n’a fait qu’amplifier cette anxiété qui n’a été diagnostiquée qu’à 25 ans.

Donc, durant le deuxième cycle du primaire où j’ai enfin commencé à avoir une définition plus précise de ce qu’était un « chum », non sans me mettre dans l’embarras plus qu’une fois avec le béguin que j’avais pour un garçon assez cool de ma classe, les remarques sur mes courbes ont commencé. On s’est mis à me demander comment j’avais fait pour avoir des gros seins aussi tôt et c’est à partir de là que ma mère s’est mise à m’habiller avec des chandails et T-shirt amples, pour camoufler les formes. On me disait aussi que j’avais un « gros cul » parce qu’en 5e année, j’étais la seule à avoir déjà fini sa puberté alors que certaines commençaient à peine à bourgeonner.

On répétait mes mimiques et réactions, ce qui avait pour effet de me mettre sans connaissance et il m’arrivait de péter une coche, mais sans jamais frapper, par peur que mes parents me disputent.

De plus, alors que j’arrivais à prendre l’autobus pendant que j’étais à la première école où j’ai fait la majorité de mon primaire (1re à la 5e année), c’en était tout autrement après le déménagement (mon père voulait se rapprocher du boulot). Dès ma première journée à la nouvelle école, malgré la présence du brigadier, des morveux me donnaient des jambettes (croche-pied) au moment où c’était le temps pour moi de débarquer de l’autobus pour revenir à la maison. Résultat : Le lendemain, ma mère me connduisait à l’école, puis pour la suite, j’avais un transport personnalisé jusqu’à la fin de mon secondaire.

Tout cela n’a eu rien pour m’aider dans mon anxiété.

Celle qui restait avec les « misfits »

J’entrais donc au secondaire, traînant mon anxiété grandissante et ma nerditude, et dès la première année, j’ai pété une première coche car on me traitait d’alcoolo, de droguée et de lesbienne, et les garçons en particulier étaient dans le coup ! Pendant que les filles de mon âge regardaient les feuilletons et autres séries de filles, moi mes intérêts étaient assez nerd. Sans jamais sacrifier mes études, je préférais jouer aux jeux vidéos RPG et regarder les animes de ce temps-là, plutôt que de faire la dinde regardant le feuilleton en vogue, et j’étais (et le suis toujours) aussi habile en maquillage qu’une geekette typée et je ne sais toujours pas faire une natte. La mode ? Je ne savais jamais c’est quoi qui était tendance ! …mais je n’ai par contre pas échappé à la vague Backstreet Boys (sic), et on m’agaçait avec ça, même si ce trip a contribué à ce que je ne me fasse plus traiter de lesbienne pour le reste du secondaire.

En secondaire 2, j’ai eu mon premier vrai petit-ami (alors que j’étais ENFIN venue à bout d’avoir une définition claire de « chum »), mais cela n’a duré que 2 mois, puisque les ragots et le côté envahissant de ce garçon ont fait que j’ai eu beaucoup de crises d’angoisse. Puis lorsque j’ai rompu, en lui redonnant symboliquement ce qu’il m’avait donnés, j’avais au moins du stress en moins et je m’étais alors dit que je n’aurai pas d’autre « chum » pour un bon bout… et mon célibat dure toujours car j’ai peur de revivre les mêmes angoisses.

Mais même si j’étais contente qu’on ne me traitait plus de lesbienne, cette relation a quand même continué de me hanter pendant 2 ans, car on m’écœurait avec ça avec cette foutue phrase « Tu sors-tu encore avec *nom du gars* ? ». Sans compter qu’il y avait une fille assez sournoise dans ses bitcheries et ses à-croires, ainsi qu’une fille « grande gueule » qui me lançait des pointes également… ainsi que les lançages de morceaux de gommes à effacer pendant que le prof avait le dos tourné !

Ce spectre de la relation a cessé de me hanter quand une amie d’enfance est entrée à la polyvalente en cheminement, alors que je commençais mon secondaire 4. Comme elle subissait de l’intimidation, on s’est tout de suite mises à nous tenir ensemble ainsi qu’avec une autre fille peu populaire (à cause de son bégaiement) et nous nous amusions à bitcher mon ex pour nous défouler… Bin oui, à force de se faire bitcher, ça finit par déteindre sur nous et on se met à sortir le méchant quand quelqu’un est con…

Et finalement, en secondaire 5, je me faisais embêter par mes voisines de casier à grands coups de « vite vite vite » ce qui, là aussi, me mettait sans connaissance ! Mais le pire a été lors de la messe précédant le bal de graduation. À la fin de la messe, tous les finissants devaient aller en avant pour chanter la chanson « Place des Grands hommes » de Patrick Bruel. Tout le monde avait eu une feuille… sauf moi ! C’était comme un coup de poignard pour moi et j’ai quitté la scène, en larmes. La crise d’angoisse, où j’avais des pensées noires, a été longue à calmer et ça m’a valu une crise de migraine… heureusement que j’avais mes triptans, sinon c’était foutu !

C’était la dernière fois qu’on m’écœurait ouvertement, puisqu’au cégep, la mentalité est totalement différente, où on n’est plus des gamins, mais des adultes capables de s’auto-modérer. Mais quand je repense à ce que je vivais au secondaire, je regrette parfois de ne pas avoir fait comme mon frère (qui se faisait intimider lui aussi, à cause de son TDAH), soit de passer outre la craindre de me faire discuter en donnant une bonne raclée à l’un de ceux qui m’écœuraient, pour leur signifier d’arrêter.

Et les ressources ? Bien sûr, il n’y avait ni Gris-Québec, ni la Fondation Jasmin Roy. Les visites chez la psychologue étaient mitigés : ils n’ont jamais pensé à la thèse du trouble d’anxiété, il a fallu que je demande une réévaluation psychiatrique pour le savoir ! Je m’étais déjà tapée une visite au local PASS et quelques visites chez le directeur suite à mes pétages de coche…

Et aucune fois, on ne m’a dit de m’affirmer… on me disait toujours d’ignorer, ignorer, ignorer… alors que justement, ignorer est considéré pour l’intimidant comme un consentement ! On ne m’a jamais réellement supportée pour une démarche pour me sortir de là !

10 ans après

Avec tout ce que j’ai vécu, j’en suis sortie avec une très faible estime de soi et une peur panique d’être jugée, et le fait que ça ne fasse que bientôt trois ans que j’ai eu le diagnostic de troubles d’anxiété sociale a fait que cette phobie a eu le temps de s’intensifier au gré des expériences difficiles sur le Web. Il a fallu que quelqu’un me gueule dessus pour avoir pris la défense de quelqu’un que je connais qui a un chat dégriffé, pour que je développe une peur panique et du cynisme vis à vis la cause animale. J’ai failli quitter le monde du libre parce que quelqu’un d’Ubuntu-fr me gueulait dessus pour une histoire de campagnes pour les maladies orphelines… Tout cela me rappelait inconsciemment l’intimidation que je vivais.

Donc oui, c’est pour ça que je fais des « kernel panic » quand par exemple on critique ma news de façon sèche comme ça vient de m’arriver ou quand un truc qui peut vous paraître anodin me met dans tous mes états …et que parfois, je bascule dans le rôle de l’intimidante quand je suis en colère contre quelqu’un qui m’a fait mal et que dans ce cas, je me mets à lances des pointes.

Même s’il m’en reste encore beaucoup à faire, j’assume mieux mon côté geekette depuis que j’ai développé un intérêt marqué pour l’informatique.

Si j’ai des enfants

Avec tout ce que j’ai vécu, si j’ai des enfants, je n’hésiterai pas à leur dire que je serai à l’écoute s’il se font écœurer (ce que je ne souhaite pour rien au monde), et de ne jamais s’en prendre à un camarade qui ne leur a rien fait. Et surtout, je m’assurerai que mes filles sachent la définition de « chum » quand elles entreront en première année !

Je finis ce billet en offrant mes condoléances à la famille de Marjorie Raymond, et en souhaitant que cette jeune fille repose en paix et veille sur sa famille.

Un autre pas de fait !

Mardi 16 août 2011

Étant allée porter mon ordi le lundi de la semaine dernière pour le formatage et pour la mise en place du nouveau disque dur, celui-ci a été prêt jeudi après-midi. Je l’ai donc récupéré la veille de mon départ au camping, ce qui me laissait à peine le temps pour commencer à réinstaller mes affaires.

Puisque j’ai fait réinstaller Windows XP, qui ne filait plus la grande forme, je savais que Grub allait être balayé et donc, que je ne pourrais plus booter Ubuntu, du fait que je l’avais mis à la place du MBR de Windows.

Mais puisque j’aimerais pouvoir réparer Windows au besoin, sans craindre de balayer Grub, j’aimerais cette fois-ci faire une installation d’Ubuntu sans écraser le MBR de Windows. Mais pour cela, il me fallait avoir du support pour être guidée. Je n’avais donc pas d’autre choix que de me tourner vers Ubuntu-Fr.org, dont je redoutais tant ce qui se passerait à mon retour. Mais puisque Lolo le 13 m’a encouragée à faire le saut et que j’ai maintenant plus peur de poster sur Framagora que sur Ubuntu-Fr, suite à mon FAIL d’il y a quelques mois dont j’ai fini par demander le retrait du sujet où je me suis plantée dans ma tentative de régler justement un conflit non résolu relatif à Ubuntu-Fr, j’ai fini par casser la glace sur Ubuntu-Fr, cette fois avec une approche plus discrète. Et cette fois-ci, ça semble bien se passer jusqu’ici et j’ai eu plusieurs pistes à explorer pour pouvoir faire ce que je souhaite.

J’en ai profité aussi pour donner des nouvelles de mon thème phpBB3 dont le dernier message que j’avais posté dans le sujet datait des versions bêta du style.

Ça fait maintenant un autre pas de fait ! Les prochains pas, s’il y en a… eh bien, je ne suis pas pressée de les faire, surtout que j’ai appris qu’il valait mieux attendre que ça se présente et de ne pas brusquer les choses.

Mais déjà, je me sens plus libérée. Libérée d’une peur qui me coupait des possibilité d’aide pour certains soucis que je pourrais avoir sous Ubuntu.

[Anxiété] Après un an de démarches, enfin des progrès !

Vendredi 11 février 2011

Ah souvenirs souvenirs ! Bon, là assez de geekerie, on passe au sérieux !

Cela va faire bientôt deux ans que j’ai eu le diagnostic de troubles d’anxiété sociale, mais seulement un peu plus d’un an depuis que j’ai entrepris les démarches pour dompter peu à peu la bête. Et surtout, ça fait un an presque jour pour jour depuis la pire épisode d’angoisse que j’ai eue jusqu’à maintenant depuis le diagnostic. En effet, un an auparavant, je me prenais trois prises de tête en moins de 24 heures et à chaque fois, c’était la grosse crise d’angoisse et c’était tel que le lendemain, je suis partie en fin d’avant-midi chez Tim Hortons pour y dîner là et y rester pendant un bon 2 heures avant de revenir, et j’étais si tendue que j’avais même loupé le feu de piéton que je venais d’activer et c’était finalement une dame qui avait remarqué ma panique qui m’a conduite jusqu’au Tim. Au retour, je me sentais beaucoup mieux. J’ai été quelques temps sans aller sur CB, ni sur Alsa où j’avais justement eu une prise de tête, mais j’étais finalement revenue un mois plus tard.

Les démarches, en bref

Lors de la grande crise, ma mère m’avait annoncé peu après qu’un jeune malvoyant était recherché pour un défi en tandem avec Lyne Bessette dans le cadre des championnats du monde de paracyclisme sur route. Cela avait donc eu pour effet de me remotiver à m’entraîner. Mais, premier revers, on a su sur le tard que ce défi était pour compétitionner avec les autres. Et comme je n’avais pas une forme à tout casser et que 4 mois c’était trop court, il a fallu abandonner.

Puis deuxième revers : après à peine 2 mois d’entraînement, le Curves de ma ville ferme après 4 ans d’activité car le loyer et le coût de chauffage et de climatisation (le local était très loin d’être écoénergétique…) grugeaient les profits et rendait la succursale non rentable.
Donc trois semaines après, je m’inscrit dans un autre gym pour 3 mois, mais troisième revers, au 3e semaine, je me claque le genou gauche en faisant des step-ups… Résultat : 2 jours à boîter et 1 mois sans activité physique puis 2 mois de physio.

Entre-temps, depuis décembre 2009, je voyais ma conseillère en main d’oeuvre et ma travailleuse sociale. J’ai eu des ateliers. Cela m’a permise de réaliser quelques petites victoires, comme vaincre ma peur des douches du Curves que je traînais depuis avril 2007 (le grondement des tuyaux m’avait fait paniquer) et vaincre une peur naissante de prendre l’autobus (suite à une prise de tête avec ma tante qui conduisait alors le bus), puis vaincre ma peur d’aller au centre d’achats seule (crainte de croiser accidentellement une autre tante qui, elle, me stresse tout le temps tellement elle est jugeuse et pointeuse).

Aux ateliers, j’ai rencontré une fille avec qui j’ai trouvé des intérêts communs, mais au bout d’un mois ou deux, j’ai fini par rechuter… surtout à cause de nos différences (notamment ma peur de devenir une Twilight fangirl), ce qui me causait des peurs de me planter dans le choix d’une activité.

Puis ensuite, je n’arrivais pas à trouver une date où tout le monde de ma famille était dispo pour une rencontre en famille avec la travailleuse sociale et j’ai donc fini par laisser ça sur la glace, par découragement, surtout que mon père (qui n’était pas encore à la préretraite) et mon frère (qui travaille dans un dépanneur) avaient des horaires très imprévisibles, et ma mère ne travaille pas les vendredi… seulement l’été ! Puis même cas de figure pour ce qui est d’une rencontre de bilan avec moi, ma mère et ma conseillère car ma mère travaille 5 jours/semaine, et j’ai beau rappeler à ma mère de chekker pour ses disponibilités, elle oublie tout le temps… donc là aussi c’est sur la glace pour le moment. L’impression que je n’y arriverai jamais a donc pris le dessus.

Enfin, le vent tourne !

Mais dernièrement, depuis le début de l’année, j’ai senti les premiers signes que je suis moins fragile qu’avant. Je ne sais pas si c’est ma perte de poids (j’ai maintenant 15 livres éliminés) ou le fait que mon père est maintenant en préretraite, mais on dirait que je tiens mieux le chiâlage des autres.

Il y a quelques semaines, mon père avait chiâlé deux fois car j’avais tardé à « clèrer » le comptoir, et une fois, mon père m’avait mis de la pression pour que je commence suffisamment tôt la préparation d’un souper plutôt long à faire parce qu’il voulait faire une partie de l’épicerie après le souper avant que ma mère ne se sente trop fatiguée. Dans les trois cas, alors que normalement j’aurais pleuré, ça n’a pas été le cas, même si j’ai quasiment paniqué dans le dernier cas de figure, mais je m’en suis finalement bien sortie en prenant ce que j’avais sous la main pour faire la sauce à spaghetti végétarienne et faire cuire la courge spaghetti.

Déjà le fait que je n’ai pas pleuré les trois fois était une victoire en soi.

Régler un vieux conflit sur le net et m’en sortir indemne

J’ai déjà parlé sur le blog de mes prises de tête dans le passé, surtout dans la période qui s’étale jusqu’au début de mes démarches. Certains conflits m’ont marquée plus que d’autres. Mais comme je n’avais pas les outils, je réagissais tout croche. Je fermais ma gueule les moments où j’aurais dû l’ouvrir, mais je cuvais par la suite une frustration envers moi pour ne pas l’avoir dit, et envers l’autre pour un truc dont je n’étais pas d’accord. Et comme je n’avais pas beaucoup d’estime de soi, qu’est-ce qu’on a tendance à faire lorsqu’on n’a pas les outils ? Se rabattre sur une béquille qui est nul autre que de bitcher, pointer, tapocher ceux qui nous ont mis en maudit, pour remonter notre propre estime (merci p’tite fleur de PZ pour l’avoir rappelé). Et si en plus, lorsqu’on veut enfin contacter l’autre personne pour régler un vieux conflit, notre mail est tout bonnement ignoré (brakkaboard, si tu me lis, j’attends encore ta réponse), cela apporte une frustration de plus et surtout, la peur que ça n’arrive encore (ignorance du mail) si je tente de contacter quelqu’un d’autre avec qui je me suis prise la tête. Alors, vous imaginez le cocktail explosif…

Et justement, ces explosions ont fini par attirer l’attention de l’un d’eux, alors que sur phpbb-fr.com, j’exprimais mon amertume face à une épisode de mon parcours dans le monde phpBB. J’avais déjà parlé ici de mes déboires dans l’épisode support-phpbb2, mais depuis quelques jours, j’ai retiré ces passages en parlant, pour les raisons qui vont suivre.

La personne en question n’était nul autre que le fondateur de support-phpbb2, un site qui n’existe plus aujourd’hui. Alors que je le croyais disparu, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir dans ma boîte Gmail un mail de notif de nouveau MP affichant son nom. La panique s’était aussitôt emparée, en pensant que j’étais dans la shnoutte bin d’aplomb, comme on le dit chez nous. Palpitations et tremblements, voilà les symptômes que j’avais.

Alors qu’au début, je n’osais pas lire le MP, j’ai fini par finalement le lire. D’abord quelques bouts, puis le MP au complet et… pas de larme ! Je prépare une réponse qui m’a pris un bon 1h à rédiger et l’anxiété a eu le temps de baisser. Je l’envoie, puis je reçois une réponse par après. Encore une fois, les symptômes étaient là, mais pas de larme. J’écris une nouvelle réponse, qui m’a pris encore plus de temps, surtout le dernier paragraphe qui a pris 1-2h à lui seul et entre-temps, j’avais même eu un resserrement de la gorge, mais j’ai résisté, fallait pas que je craque ! J’arrive finalement à l’envoyer, tout en continuant à combattre ma peur de me planter et de ce qui pourrait m’arriver après l’envoi.

J’étais si tendue que mon appétit avait même été affecté au souper du jour même, ainsi qu’au déjeuner et au dîner du lendemain (ça ne rentrait pas aussi bien que d’habitude), et je sentais à tout bout de champs un gêne dans l’estomac et des tremblements ainsi que des pensées tournant à une vitesse folle. Je continuais à m’efforcer de résister à l’envie de déguerpir comme ma Bébé-Ti est passée maître dans l’art de le faire (un simple pas vers elle et zou, partie !).

Je reçois la réponse à mon deuxième MP le lendemain, puis, avant qu’il ne me le demande, j’efface, édite ou mets hors ligne partout où j’en faisais mention en mal, puis je lui réponds que, pour prouver que j’étais prête à enterrer la hache de guerre, je viens de faire tout ça.

C’est ainsi que nous avons enterré la hache de guerre. J’ai dit ce que j’avais à dire, et lui aussi et donc, je peux enfin tourner la page sur cette période. En même temps, je viens de signer une victoire personnelle qui vient du coup faire le lien avec la référence gamer-geek que j’ai mise au début du billet ! Car en effet, si cet échange était arrivé un an auparavant, j’aurais vite craqué comme toutes les autres fois d’avant. Mais cette fois-ci, je n’ai pas craqué, j’ai tenu bon jusqu’au bout ! Que du positif qui ne fera qu’augmenter mon estime de soi de façon plus durable ! Ça mérite bien une tite fanfare à la Final Fantasy, non ?

Car oui, on a beau buter des monstres de toutes sortes dans les RPG, mais aucun d’entre eux, pas même Ragu O Ragula, le boss caché super dur à vaincre dans la série Wild ARMS, ne peut rivaliser avec un ennemi qui se trouve en dedans de nous.

Pour la suite

Maintenant, je pense déjà à la prochaine étape de ma nouvelle démarche pour régler les vieux conflits non-réglés et pour me désensibiliser. Je pense qu’Ubuntu-fr sera la prochaine cible, mais encore faut-il que j’aie une réponse au mail que j’ai envoyé à brakkaboard il y a quelques mois… Ignorance volontaire ou mail qui ne s’est pas rendu ou qui s’est retrouvé dans les spams ? Il faudra investiguer…. Math ?

ps : afin de garder la hache enterrée, sachez que les commentaires seront plus étroitement surveillés pour éviter toute dérive. Oui, je reste en désaccord avec lui sur bien des points et je sais que pour certains lecteurs ici qui l’ont connu, c’est pareil, mais faites attention à éviter les « X est çi, X est ça » et autres pointes qui pourraient faire déterrer la hache car il n’est pas question pour moi de revenir sur de quoi dont la page est tournée.

[Anxiété] Quand tu penses que tout va bien…

Mardi 10 août 2010

Cela fait maintenant presque 18 mois que j’ai eu le diagnostic de phobie sociale, mais cela ne fait que depuis décembre dernier que je me suis vraiment prise en main en allant demander de l’aide au CLSC de ma ville, mais déjà, je sens que j’ai un bout de chemin de fait, puisque je comprends maintenant que toutes les crises d’angoisse que j’ai eues dans le passé viennent de cette phobie.

De ce fait, j’essaie autant que possible de travailler sur moi-même. Mon père a fini par comprendre et fait maintenant plus attention, mais il reste encore mon frère qui a encore du mal à comprendre ce que je vis, lui qui a toujours été habitué à chercher à me protéger.

Un parcours du combattant

Mais ce n’est pas de ça (ma famille) que je vais parler, mais vraiment de mon parcours du combattant. Parce que oui, lutter contre une phobie que l’on traîne depuis la tendre enfance, c’est un combat de longue haleine, car tu dois réapprendre à interagir et à te défaire de certains réflexes que t’as face à certains types de situations, et j’ai d’ailleurs récemment suivi des ateliers sur l’estime de soi et la gestion du stress pour m’aider.

Mais comme je l’ai déjà vu et entendu, les troubles anxieux sont des maladies dont on ne se débarrasse jamais complètement et dans ce cas, ce n’est pas de la guérison qu’on doit parler, mais de rémission. Il peut donc arriver que l’on passe une certaine période où ça va bien et où l’on pense que tout est sous contrôle, mais ça ne prend pas grand chose pour que l’on rechute.

Combien de fois il m’est arrivée, après une période calme, de faire une rechute suite à un simple élément déclencheur quand j’étais sur le support français de Forumactif, même avant d’entrer dans le Staff ? Il suffisait juste que larme d’ange questionne ma façon de faire ou que je fasse une gaffe ou que Patmax grogne, ou bedon que quelqu’un critique ou s’en prend à un de mes contacts et c’était tout de suite la grosse attaque de panique, tellement j’avais peur des figures d’autorité, des caractères forts et du jugement et tellement mon estime de soi était faible ! Combien de fois j’étais passée proche de partir en annonçant que je m’en allais ou que je prenais une pause alors que j’étais en pleine crise d’angoisse aiguë, et qu’une fois la crise passée, je revenais ?

Et tout ça, alors que j’ignorais totalement que j’étais phobique sociale ! Seul un anxieux social peut comprendre ce que j’ai vécu, les non-anxieux devaient me trouver folle à agir ainsi car ils ne comprenaient pas ce qui se passait dans ma tête !

Aujourd’hui, bien que j’ai beaucoup travaillé sur ça, je viens de me rendre compte que les rechutes nous guettent tout le temps. D’ailleurs, ça faisait déjà un bout que je n’ai pas eu d’attaques de panique suite à la lecture d’un post… si je me souviens bien, la dernière fois c’était en février quand je m’en étais tapée trois d’affilée en moins de 24h.

Le retour du comeback

Mais aujourd’hui, alors que j’avais OSÉ sortir un peu de ma coquille en donnant des liens pour exprimer mon scepticisme sur la toxicité de l’aspartame dans un post sur PZ, v’là-t-y-pas que quelqu’un a répondu en remettant en question l’un des liens…
Et tout de suite, c’est la rechute, à cause de cette désagréable impression d’être jugée, ce qui me ramène à ma peur d’exprimer mes opinions, peur qui a été maintes fois alimentée par les trolls passés !

Donc en ce moment, j’ai un motton qui persiste depuis la lecture du post en question il y a moins d’une heure, et j’ai eu aussi plusieurs shots de tremblements… pas sûre que je vais bien dormir tantôt…

Et c’est justement quand j’ai ces rechutes que je me demande si je vais enfin en venir à bout un jour… Bâtard, j’ai 26 ans et j’aimerais bien un jour pouvoir fonder une famille sans être en angoisse 24/24 ! Déjà que j’avais de temps en temps des rêves la nuit en rapport avec la maternité (accouchement, grossesse, présence d’un poupon) depuis quelques années, là ça fait déjà trois nuits d’affilée que j’ai des rêves où soit je suis enceinte, soit je viens d’accoucher, et pour la première fois, c’était un petit garçon alors que d’habitude, c’était tout le temps une petite fille !

Bon, assez de chiâlage, je pars au dodo pour essayer de m’éclaircir les idées qui se bousculent dans ma tête présentement envahie par une tempête.

[dilemme] Être ou ne pas être « Twilight fangirl » ?

Lundi 21 juin 2010

Je n’avais pas prévu cet article au départ, mais ce soir, suite à une discussion avec une copine sur MSN qui est fan de Twilight, j’en suis ressortie avec un grand conflit à l’intérieur de ma tête, où s’affrontent la nerd sociophobe qui veut se dissocier de la masse et se protéger des flames, et la curieuse qui aimerait jeter un coup d’oeil de temps en temps même sur les trucs de filles.

Il y a longtemps…

Pendant tout mon secondaire, alors que j’ignorais que j’étais atteinte de phobie sociale et que j’assumais encore mal mon identité de nerd, j’avais un trip qu’avaient beaucoup de filles à l’époque : les Backstreet Boys.

Ce trip a fini par se dissiper doucement à partir de mon secondaire 5. Mais pendant toute la durée de ce trip, quand ce n’était pas des garçons qui m’écoeuraient en rapport avec ça, il y avait les « bitch » qui m’en faisaient voir de toutes les couleurs en se servant de mon trip. Je me souviens d’ailleurs d’un premier avril où l’une d’elles essayait de me faire croire que Nick, le « beau gosse » du groupe, avait eu le super-accident-de-dingue qui l’a laissé légume, alors que ce n’était évidemment pas vrai, mais la maudite insistait pour que je la crois même si je restais sceptique.

Évidemment, mon frère et tous ses chums haïssaient ça et n’hésitaient pas à sortir tous les qualificatifs qui feraient péter une crise cardiaque à un homosexuel.

Autres époques, autres vagues faisant frémir les filles

Les années passent et mon trip Backstreet Boys est maintenant complètement derrière moi au point que j’ai commencé à me départir de certains articles à leur effigie J’écoute maintenant du power metal, du j-pop et du j-rock, pendant que j’assume de mieux en mieux mon identité de nerd depuis que je me suis intéressée de plus en plus à l’informatique. Puis l’année dernière, les mots « trouble d’anxiété sociale » sortaient de la bouche de mon psychiatre.

Je me suis mise à m’intéresser davantage aux romans fantasy. J’ai lu tous les Harry Potter, tous les Chevaliers d’Émeraude, tous les Amos Daragon et les trois livres du cycle de l’Héritage, et je viens de finir le premier livre des Héritiers d’Enkidiev – la suite des Chevaliers d’Émeraude – qui est sorti ce printemps.

Pendant ce temps, la vague Twilight commençait à déferler et la curiosité au sujet de cette série commençait à germer. Mais alors que j’étais sur le point de commander le premier livre pour le lire par curiosité, voilà que je commence à entendre les commentaires venant des puristes du vampire traditionnel – celui dont le moindre rayon de soleil peut le tuer au lieu de le faire « shiner » ou « sparkler » – qui déplorent que le fait de faire « sparkler » des vampires sous le soleil ait amené une dimension « gay » aux vampires.

Je n’ai finalement pas commandé le livre. Ma phobie sociale s’étant amplifiée avec le temps avec mes expériences IRL et sur le Web, je n’ai pas envie d’être une « Twilight fangirl », car je crains le jugement, autant de la gang de mon frère (pour la plupart des nerds/geeks) que des membres des communautés Web que je fréquente, comme je le sais combien les « flames » peuvent être impitoyables si on est étiqueté « fanboy/fangirl » ou qu’on a un avis un peu trop « hérétique » par rapport à la majorité de la communauté, pour en avoir été témoin pleins de fois, voire même victime à deux reprises.

Je n’ai donc pas envie de rembarquer dans une vague qui fait courir les filles.

Je voulais donc, avec cet article, me libérer d’un poids qui pèse lourd sur mes épaules, mais il reste que ça va me prendre au moins 3-4 jours avant d’oser retourner lire du contenu sur ThatGuyWithTheGlasses ou sur le réseau Cheezburger où je sais qu’il y a beaucoup de cyniques…

[3615_my_life] Le vent tourne enfin !

Jeudi 10 juin 2010

Déjà que mon big-tuto Gimp dont je suis en plein blitz pour au moins finir le chapitre en cours pour une première validation, me tient occupée, voilà qu’il y a eu du nouveau dans ma vie.

Non, je ne me suis pas réinscrite à une session au cégep ou à l’université. Non, il n’y a pas de garçon en vue. Mais par contre, s’il y a quelquechose de rare chez une fille geek qui est, de surcroît, anxieuse sociale, c’est bien d’avoir des amis IRL.

Le point sur ma vie de Geek

Cela fait depuis 2004 que j’ai fini mes études au cégep et donc, mes contacts avec des jeunes de mon âge (20-30 ans) se sont faits très rares, pendant que je progressais en informatique. Le problème, c’était d’avoir des amis qui partageaient les mêmes goûts que moi.

De plus, ce n’est que l’an dernier que j’ai eu le diagnostic de phobie sociale, alors qu’auparavant, je pensais que je faisais de l’autisme. Lorsqu’on découvre que l’on a finalement quelquechose qui peut se traiter, ça change la donne. Et suite à une grosse crise d’angoisse faisant suite à une dispute avec mon père, ma conseillère du service externe de main d’oeuvre (un organisme qui aide les personnes handicapées ou souffrant de problèmes de santé mentale) m’a dirigée vers le CLSC (centre local de services communautaires) de ma ville, pour avoir de l’aide, puis parallèlement, je me suis inscrite sur deux forums d’associations regroupant des personnes anxieuses.

Petit à petit, j’ai réussi à accomplir quelques petites victoires.

Des ateliers où l’on partage le même problème

Puis le mois dernier, ma conseillère du service externe de main d’œuvre contacte plusieurs clients de l’organisme, dont moi, pour une série d’ateliers de groupe sur l’estime de soi et de la gestion du stress. J’ai donc accepté puisque c’est justement l’estime de soi et la gestion du stress qui font partie de mes points faibles.

Nous nous retrouvons donc à être six personnes + la conseillère, à assister aux ateliers. Parmi ces personnes, nous étions trois filles de la tranche 18-30 ans, puis je découvris vite que l’une des filles adore la musique japonaise (jpop, jrock), tout comme moi d’ailleurs ! Ce n’est qu’au bout du 4e atelier que nous nous sommes échangé nos numéros de téléphone. Puisque cette fois j’avais mon lecteur mp3 récemment acheté pour remplacer l’autre dont le contact fonctionnait mal, nous étions parties à montrer nos playlists respectives, puis j’ai découvert qu’elle est également gamer lorsqu’elle m’a fait écouter une chanson, en japonais, de la BO de Final Fantasy XIII. Et puisqu’elle est ouverte à découvrir Linux, je lui montrerai mon pingouin un moment donné ^^

Puis dans l’autobus, lorsque je lui ai dit que j’allais au gym, elle m’a dit qu’elle cherchait justement une amie pour y aller ensemble, et cela adonne donc bien.

Une dynamique qui m’est nouvelle

À la suite de tout ça, notre première sortie a été mardi cette semaine où nous nous sommes rendues ensemble au gym pour que je lui montre les lieux, puis les exercices que je fais, puisqu’elle avait l’habitude de s’entraîner à un autre gym qui est situé beaucoup plus loin que celui où je vais qui est à 15 minutes à pied de chez moi, surtout que cette fille habite dans un bloc presque en face de chez nous.

Ensuite, puisque Beauce Carnaval, que nous Baie-Comois appelons communément « le cirque », est en ville cette semaine, j’ai fait ma première sortie « en gang » hier soir. Nous étions 4 jeunes, entre 20 et 30 ans (moi, la nouvelle copine, son ex hyper-malcommode et une fille que je connaissais déjà qui est presque non-voyante), et nous avions profité à fond de nos bracelets qui nous permettaient un nombre illimité d’embarquements dans les manèges. J’ai embarqué tellement de fois dans le bateau viking qui fait des mouvements de pendule, que j’ai fini par ne plus avoir d’augmentation du rythme cardiaque à la fin, alors qu’à la première fois, mon pouls avait pas mal monté avec le vertige que j’avais. Je suis revenue de ma soirée avec un lion en peluche et un mal de gorge à force de crier, mdr ! J’étais tellement crevée que j’ai à peine travaillé sur mon big-tuto Gimp pour prendre les captures avant d’aller me coucher avant minuit et demi. Il était juste dommage que le Gravité Zéro Super Shot* (un manège où l’on tombe en chute libre pendant 1 seconde) et l’Orbiter n’étaient pas encore fonctionnels, car nous aurions embarqué dans ces deux manèges, en plus du Yoyo, du Music Fest (épique !!!) et du bateau viking.

Et pour la suite

Pour le moment, c’est bien parti. La glace est brisée, et à mesure que je vais m’habituer à cette nouvelle dynamique, mon anxiété va baisser tranquillement. J’ai hâte de conter ça à ma conseillère mardi prochain, ainsi qu’à ma travailleuse sociale !

* En visitant le site Web de Beauce Carnaval, je me suis rendue compte que j’ai confondu deux manèges, d’où le biffage du premier nom et l’ajout de l’autre.