Je n’avais pas prévu cet article au départ, mais ce soir, suite à une discussion avec une copine sur MSN qui est fan de Twilight, j’en suis ressortie avec un grand conflit à l’intérieur de ma tête, où s’affrontent la nerd sociophobe qui veut se dissocier de la masse et se protéger des flames, et la curieuse qui aimerait jeter un coup d’oeil de temps en temps même sur les trucs de filles.
Il y a longtemps…
Pendant tout mon secondaire, alors que j’ignorais que j’étais atteinte de phobie sociale et que j’assumais encore mal mon identité de nerd, j’avais un trip qu’avaient beaucoup de filles à l’époque : les Backstreet Boys.
Ce trip a fini par se dissiper doucement à partir de mon secondaire 5. Mais pendant toute la durée de ce trip, quand ce n’était pas des garçons qui m’écoeuraient en rapport avec ça, il y avait les « bitch » qui m’en faisaient voir de toutes les couleurs en se servant de mon trip. Je me souviens d’ailleurs d’un premier avril où l’une d’elles essayait de me faire croire que Nick, le « beau gosse » du groupe, avait eu le super-accident-de-dingue qui l’a laissé légume, alors que ce n’était évidemment pas vrai, mais la maudite insistait pour que je la crois même si je restais sceptique.
Évidemment, mon frère et tous ses chums haïssaient ça et n’hésitaient pas à sortir tous les qualificatifs qui feraient péter une crise cardiaque à un homosexuel.
Autres époques, autres vagues faisant frémir les filles
Les années passent et mon trip Backstreet Boys est maintenant complètement derrière moi au point que j’ai commencé à me départir de certains articles à leur effigie J’écoute maintenant du power metal, du j-pop et du j-rock, pendant que j’assume de mieux en mieux mon identité de nerd depuis que je me suis intéressée de plus en plus à l’informatique. Puis l’année dernière, les mots « trouble d’anxiété sociale » sortaient de la bouche de mon psychiatre.
Je me suis mise à m’intéresser davantage aux romans fantasy. J’ai lu tous les Harry Potter, tous les Chevaliers d’Émeraude, tous les Amos Daragon et les trois livres du cycle de l’Héritage, et je viens de finir le premier livre des Héritiers d’Enkidiev – la suite des Chevaliers d’Émeraude – qui est sorti ce printemps.
Pendant ce temps, la vague Twilight commençait à déferler et la curiosité au sujet de cette série commençait à germer. Mais alors que j’étais sur le point de commander le premier livre pour le lire par curiosité, voilà que je commence à entendre les commentaires venant des puristes du vampire traditionnel – celui dont le moindre rayon de soleil peut le tuer au lieu de le faire « shiner » ou « sparkler » – qui déplorent que le fait de faire « sparkler » des vampires sous le soleil ait amené une dimension « gay » aux vampires.
Je n’ai finalement pas commandé le livre. Ma phobie sociale s’étant amplifiée avec le temps avec mes expériences IRL et sur le Web, je n’ai pas envie d’être une « Twilight fangirl », car je crains le jugement, autant de la gang de mon frère (pour la plupart des nerds/geeks) que des membres des communautés Web que je fréquente, comme je le sais combien les « flames » peuvent être impitoyables si on est étiqueté « fanboy/fangirl » ou qu’on a un avis un peu trop « hérétique » par rapport à la majorité de la communauté, pour en avoir été témoin pleins de fois, voire même victime à deux reprises.
Je n’ai donc pas envie de rembarquer dans une vague qui fait courir les filles.
Je voulais donc, avec cet article, me libérer d’un poids qui pèse lourd sur mes épaules, mais il reste que ça va me prendre au moins 3-4 jours avant d’oser retourner lire du contenu sur ThatGuyWithTheGlasses ou sur le réseau Cheezburger où je sais qu’il y a beaucoup de cyniques…