Archive pour le mot-clef ‘phobie sociale’

Guide de survie pour les relations avec moi

Jeudi 29 décembre 2011

Quand on n’a pas de problèmes d’anxiété, on n’a pas de problème à gérer les différentes situation dans une cyber-relation (je ne parle nullement de relation amoureuse, mais plutôt de relation d’amitié ou de relation entre collègues de forum). Or, avec l’anxiété, en particulier l’anxiété sociale, certains aspects deviennent vite très angoissants, surtout si certaines expériences passées y sont à l’origine.

Je fais donc ce petit guide de survie pour que mes contacts sachent en gros à quoi s’attendre avec moi, et les précautions à prendre, d’autant plus que je viens d’accepter mon frère dans mes amis FB et que celui-ci a encore tendance à me couver.

Les informations personnelles

Je vous le dis tout de suite : Je ne poste pas de photos de moi en ligne, sauf sur Facebook où j’en mets assez rarement, à condition que le photo soit bonne. Ayant déjà eu des engueulades sur Internet dans le passé, voire même déjà subi de l’intimidation, je n’ai pas envie de voir mes photos utilisées contre moi, d’autant plus qu’aujourd’hui, c’est assez facile de faire un montage avec Toshop pour se venger de quelqu’un. Évitez aussi les commentaires, même élogieux sur mon physique, car j’ai toujours une crainte de la manière dont ça pourrait être interprété par ma famille, même si vous êtes en couple ! Avec les histoires d’abuseurs, certains dans ma familles sont craintifs et je ne voudrais pas qu’il badtripent pour un truc anodin.

Gare à la curiosité durant les premiers jours

Dans le passé, j’ai déjà bloqué des contacts sur MSN car dès le premier jour de conversations, ils se révélaient assez collants et me posaient pleins de questions. Quand ça m’arrive, je panique et je paranoye, au point de ne plus oser me connecter sur MSN par crainte de me faire bombarder de nouveau… et ça me prend énormément de temps pour me sentir à nouveau à l’aise

N’entre pas qui veut dans ma liste Facebook

Étant donné que j’ai toute ma famille dans ma liste d’amis sur Facebook, je fais doublement attention quant à l’acceptation d’invitations de contacts du net, afin d’éviter autant que possible de me retrouver avec des boulets et des trolls qui pourraient me mettre mal à l’aise devant ma famille, car je me sens encore surprotégée. Et s’il y a quelque chose que je crains le plus, c’est la réaction de ma mère ou, encore pire, de mon frère, dont son TDAH fait qu’il est impulsif, et il peut donc se mettre en maudit si quelqu’un me fait paniquer.
Donc pour les contacts côtoyés par forum ou blog interposé, je n’accepte l’invitation ou n’ajoute un contact que si ça fait au moins 6 mois que je le côtoie sur le net, en dehors de FB.

Les sujets qui fâchent

Ayant déjà subi de l’intimidation et du troll pour ne pas être du même avis (dont le fameux « DégrifféGate » où l’on me trollait après pour avoir pris la défense d’une voisine dont son chat est dégriffé – c’est de là qu’est parti ma phobie de la défense animale et mon cynisme envers ceci), et ayant une tante extrémiste qui juge tous ceux qui ne sont pas de SON avis, je suis restée avec une crainte d’être jugée si vous laissez le moindre commentaire divergente à un de mes goûts, que ce soit parce que j’ai suivi un match du Canadien, ou parce qu’une recette que j’ai partagée contient le mot « margarine » alors que ça se remplace très bien par du beurre. Et maintenant que j’ai finalement eu le courage d’accepter mon frère dans ma liste FB, je crains ces commentaires, pas seulement par crainte d’être jugée, mais aussi par crainte qu’on cherche à me couver et qu’on me dise « Crisse-le dehors de ta liste ! » dès le moindre malaise.

Voici les sujets dont il faut faire très attention avec moi :

  • Cause animale/Végétarisme : Bien que je sois ouverte au végétarisme (je compte l’être à temps partiel dès que je serai en appart), SVP ne venez pas m’écoeurer avec les campagnes anti-viande, anti-fourrure, anti-chasse, anti-pêche ou whatever car j’en ai une sainte phobie de ça !
  • Le « tout-naturel » : Vous n’aimez pas l’aspartame, le MSG, le lait maternisé ou la margarine ? C’est votre droit, chacun est libre de ne pas aimer ce qui est artificiel. Mais même si j’utilise majortairement du beurre dans mes pâtisseries et que je n’hésiterai pas une seconde à allaiter mes enfants, ne venez pas me saouler avec le tout-naturel ! Subir ça de ma tante extrémiste est déjà largement suffisant (même si c’est beaucoup trop à mon avis) !
  • Le hockey : Je suis plus ou moins le Canadien de Montréal et le Drakkar de Baie-Comeau. Mais si vous n’aimez pas le hockey, ne venez pas polluer mes statuts FB où je me réjouis d’une victoire du Canadien ou du Drakkar, avec vos « Le hockey c’est nul ! » ! J’ai déjà eu à retirer un statut FB suite à un cas de figure de ce genre car j’étais totalement paniquée, non seulement par sentiment d’être jugée, mais aussi par crainte de la réaction de la famille !
  • Évitez le troll anti-Linux : Pour avoir déjà été confrontée à quelqu’un qui ne jurait que pour Microsoft, au point de refuser obstinément de laisser Internet Explorer même quand sa machine est bourrée de bestioles qui font tout lagger, et au point d’essayer de m’évangéliser en cherchant toutes les petites bêtes possibles contre les serveurs LAMP, j’ai juste une chose à dire : Évitez d’essayer de m’évangéliser ! Je respecte ceux qui utilisent Windows, alors respectez mon choix d’utiliser des logiciels libres !!
  • Mes contacts et lieux que je fréquente : Vous avez une dent contre un de mes contacts ? Vos problèmes avec lui ne sont pas les miens, donc ne venez pas me saouler avec vos problèmes et ne me forcez pas à être de votre avis ! Par exemple vous avez eu des problèmes sur phpBB-fr.com ? J’y suis un membre régulier donc évitez les pointes quand vous discutez avec moi ! Vous pouvez toutefois dire « je n’ai pas eu une bonne expérience » et ça passera bien, car autrement, ça me donne l’impression que vous me jugez parce que je fréquente cette communauté.

Voilà, je pense que c’est pas mal tout. Si d’autres idées me viennent, je les ajouterai dans mon billet.

[Anxiété] Après un an de démarches, enfin des progrès !

Vendredi 11 février 2011

Ah souvenirs souvenirs ! Bon, là assez de geekerie, on passe au sérieux !

Cela va faire bientôt deux ans que j’ai eu le diagnostic de troubles d’anxiété sociale, mais seulement un peu plus d’un an depuis que j’ai entrepris les démarches pour dompter peu à peu la bête. Et surtout, ça fait un an presque jour pour jour depuis la pire épisode d’angoisse que j’ai eue jusqu’à maintenant depuis le diagnostic. En effet, un an auparavant, je me prenais trois prises de tête en moins de 24 heures et à chaque fois, c’était la grosse crise d’angoisse et c’était tel que le lendemain, je suis partie en fin d’avant-midi chez Tim Hortons pour y dîner là et y rester pendant un bon 2 heures avant de revenir, et j’étais si tendue que j’avais même loupé le feu de piéton que je venais d’activer et c’était finalement une dame qui avait remarqué ma panique qui m’a conduite jusqu’au Tim. Au retour, je me sentais beaucoup mieux. J’ai été quelques temps sans aller sur CB, ni sur Alsa où j’avais justement eu une prise de tête, mais j’étais finalement revenue un mois plus tard.

Les démarches, en bref

Lors de la grande crise, ma mère m’avait annoncé peu après qu’un jeune malvoyant était recherché pour un défi en tandem avec Lyne Bessette dans le cadre des championnats du monde de paracyclisme sur route. Cela avait donc eu pour effet de me remotiver à m’entraîner. Mais, premier revers, on a su sur le tard que ce défi était pour compétitionner avec les autres. Et comme je n’avais pas une forme à tout casser et que 4 mois c’était trop court, il a fallu abandonner.

Puis deuxième revers : après à peine 2 mois d’entraînement, le Curves de ma ville ferme après 4 ans d’activité car le loyer et le coût de chauffage et de climatisation (le local était très loin d’être écoénergétique…) grugeaient les profits et rendait la succursale non rentable.
Donc trois semaines après, je m’inscrit dans un autre gym pour 3 mois, mais troisième revers, au 3e semaine, je me claque le genou gauche en faisant des step-ups… Résultat : 2 jours à boîter et 1 mois sans activité physique puis 2 mois de physio.

Entre-temps, depuis décembre 2009, je voyais ma conseillère en main d’oeuvre et ma travailleuse sociale. J’ai eu des ateliers. Cela m’a permise de réaliser quelques petites victoires, comme vaincre ma peur des douches du Curves que je traînais depuis avril 2007 (le grondement des tuyaux m’avait fait paniquer) et vaincre une peur naissante de prendre l’autobus (suite à une prise de tête avec ma tante qui conduisait alors le bus), puis vaincre ma peur d’aller au centre d’achats seule (crainte de croiser accidentellement une autre tante qui, elle, me stresse tout le temps tellement elle est jugeuse et pointeuse).

Aux ateliers, j’ai rencontré une fille avec qui j’ai trouvé des intérêts communs, mais au bout d’un mois ou deux, j’ai fini par rechuter… surtout à cause de nos différences (notamment ma peur de devenir une Twilight fangirl), ce qui me causait des peurs de me planter dans le choix d’une activité.

Puis ensuite, je n’arrivais pas à trouver une date où tout le monde de ma famille était dispo pour une rencontre en famille avec la travailleuse sociale et j’ai donc fini par laisser ça sur la glace, par découragement, surtout que mon père (qui n’était pas encore à la préretraite) et mon frère (qui travaille dans un dépanneur) avaient des horaires très imprévisibles, et ma mère ne travaille pas les vendredi… seulement l’été ! Puis même cas de figure pour ce qui est d’une rencontre de bilan avec moi, ma mère et ma conseillère car ma mère travaille 5 jours/semaine, et j’ai beau rappeler à ma mère de chekker pour ses disponibilités, elle oublie tout le temps… donc là aussi c’est sur la glace pour le moment. L’impression que je n’y arriverai jamais a donc pris le dessus.

Enfin, le vent tourne !

Mais dernièrement, depuis le début de l’année, j’ai senti les premiers signes que je suis moins fragile qu’avant. Je ne sais pas si c’est ma perte de poids (j’ai maintenant 15 livres éliminés) ou le fait que mon père est maintenant en préretraite, mais on dirait que je tiens mieux le chiâlage des autres.

Il y a quelques semaines, mon père avait chiâlé deux fois car j’avais tardé à « clèrer » le comptoir, et une fois, mon père m’avait mis de la pression pour que je commence suffisamment tôt la préparation d’un souper plutôt long à faire parce qu’il voulait faire une partie de l’épicerie après le souper avant que ma mère ne se sente trop fatiguée. Dans les trois cas, alors que normalement j’aurais pleuré, ça n’a pas été le cas, même si j’ai quasiment paniqué dans le dernier cas de figure, mais je m’en suis finalement bien sortie en prenant ce que j’avais sous la main pour faire la sauce à spaghetti végétarienne et faire cuire la courge spaghetti.

Déjà le fait que je n’ai pas pleuré les trois fois était une victoire en soi.

Régler un vieux conflit sur le net et m’en sortir indemne

J’ai déjà parlé sur le blog de mes prises de tête dans le passé, surtout dans la période qui s’étale jusqu’au début de mes démarches. Certains conflits m’ont marquée plus que d’autres. Mais comme je n’avais pas les outils, je réagissais tout croche. Je fermais ma gueule les moments où j’aurais dû l’ouvrir, mais je cuvais par la suite une frustration envers moi pour ne pas l’avoir dit, et envers l’autre pour un truc dont je n’étais pas d’accord. Et comme je n’avais pas beaucoup d’estime de soi, qu’est-ce qu’on a tendance à faire lorsqu’on n’a pas les outils ? Se rabattre sur une béquille qui est nul autre que de bitcher, pointer, tapocher ceux qui nous ont mis en maudit, pour remonter notre propre estime (merci p’tite fleur de PZ pour l’avoir rappelé). Et si en plus, lorsqu’on veut enfin contacter l’autre personne pour régler un vieux conflit, notre mail est tout bonnement ignoré (brakkaboard, si tu me lis, j’attends encore ta réponse), cela apporte une frustration de plus et surtout, la peur que ça n’arrive encore (ignorance du mail) si je tente de contacter quelqu’un d’autre avec qui je me suis prise la tête. Alors, vous imaginez le cocktail explosif…

Et justement, ces explosions ont fini par attirer l’attention de l’un d’eux, alors que sur phpbb-fr.com, j’exprimais mon amertume face à une épisode de mon parcours dans le monde phpBB. J’avais déjà parlé ici de mes déboires dans l’épisode support-phpbb2, mais depuis quelques jours, j’ai retiré ces passages en parlant, pour les raisons qui vont suivre.

La personne en question n’était nul autre que le fondateur de support-phpbb2, un site qui n’existe plus aujourd’hui. Alors que je le croyais disparu, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir dans ma boîte Gmail un mail de notif de nouveau MP affichant son nom. La panique s’était aussitôt emparée, en pensant que j’étais dans la shnoutte bin d’aplomb, comme on le dit chez nous. Palpitations et tremblements, voilà les symptômes que j’avais.

Alors qu’au début, je n’osais pas lire le MP, j’ai fini par finalement le lire. D’abord quelques bouts, puis le MP au complet et… pas de larme ! Je prépare une réponse qui m’a pris un bon 1h à rédiger et l’anxiété a eu le temps de baisser. Je l’envoie, puis je reçois une réponse par après. Encore une fois, les symptômes étaient là, mais pas de larme. J’écris une nouvelle réponse, qui m’a pris encore plus de temps, surtout le dernier paragraphe qui a pris 1-2h à lui seul et entre-temps, j’avais même eu un resserrement de la gorge, mais j’ai résisté, fallait pas que je craque ! J’arrive finalement à l’envoyer, tout en continuant à combattre ma peur de me planter et de ce qui pourrait m’arriver après l’envoi.

J’étais si tendue que mon appétit avait même été affecté au souper du jour même, ainsi qu’au déjeuner et au dîner du lendemain (ça ne rentrait pas aussi bien que d’habitude), et je sentais à tout bout de champs un gêne dans l’estomac et des tremblements ainsi que des pensées tournant à une vitesse folle. Je continuais à m’efforcer de résister à l’envie de déguerpir comme ma Bébé-Ti est passée maître dans l’art de le faire (un simple pas vers elle et zou, partie !).

Je reçois la réponse à mon deuxième MP le lendemain, puis, avant qu’il ne me le demande, j’efface, édite ou mets hors ligne partout où j’en faisais mention en mal, puis je lui réponds que, pour prouver que j’étais prête à enterrer la hache de guerre, je viens de faire tout ça.

C’est ainsi que nous avons enterré la hache de guerre. J’ai dit ce que j’avais à dire, et lui aussi et donc, je peux enfin tourner la page sur cette période. En même temps, je viens de signer une victoire personnelle qui vient du coup faire le lien avec la référence gamer-geek que j’ai mise au début du billet ! Car en effet, si cet échange était arrivé un an auparavant, j’aurais vite craqué comme toutes les autres fois d’avant. Mais cette fois-ci, je n’ai pas craqué, j’ai tenu bon jusqu’au bout ! Que du positif qui ne fera qu’augmenter mon estime de soi de façon plus durable ! Ça mérite bien une tite fanfare à la Final Fantasy, non ?

Car oui, on a beau buter des monstres de toutes sortes dans les RPG, mais aucun d’entre eux, pas même Ragu O Ragula, le boss caché super dur à vaincre dans la série Wild ARMS, ne peut rivaliser avec un ennemi qui se trouve en dedans de nous.

Pour la suite

Maintenant, je pense déjà à la prochaine étape de ma nouvelle démarche pour régler les vieux conflits non-réglés et pour me désensibiliser. Je pense qu’Ubuntu-fr sera la prochaine cible, mais encore faut-il que j’aie une réponse au mail que j’ai envoyé à brakkaboard il y a quelques mois… Ignorance volontaire ou mail qui ne s’est pas rendu ou qui s’est retrouvé dans les spams ? Il faudra investiguer…. Math ?

ps : afin de garder la hache enterrée, sachez que les commentaires seront plus étroitement surveillés pour éviter toute dérive. Oui, je reste en désaccord avec lui sur bien des points et je sais que pour certains lecteurs ici qui l’ont connu, c’est pareil, mais faites attention à éviter les « X est çi, X est ça » et autres pointes qui pourraient faire déterrer la hache car il n’est pas question pour moi de revenir sur de quoi dont la page est tournée.

[Anxiété] Quand tu penses que tout va bien…

Mardi 10 août 2010

Cela fait maintenant presque 18 mois que j’ai eu le diagnostic de phobie sociale, mais cela ne fait que depuis décembre dernier que je me suis vraiment prise en main en allant demander de l’aide au CLSC de ma ville, mais déjà, je sens que j’ai un bout de chemin de fait, puisque je comprends maintenant que toutes les crises d’angoisse que j’ai eues dans le passé viennent de cette phobie.

De ce fait, j’essaie autant que possible de travailler sur moi-même. Mon père a fini par comprendre et fait maintenant plus attention, mais il reste encore mon frère qui a encore du mal à comprendre ce que je vis, lui qui a toujours été habitué à chercher à me protéger.

Un parcours du combattant

Mais ce n’est pas de ça (ma famille) que je vais parler, mais vraiment de mon parcours du combattant. Parce que oui, lutter contre une phobie que l’on traîne depuis la tendre enfance, c’est un combat de longue haleine, car tu dois réapprendre à interagir et à te défaire de certains réflexes que t’as face à certains types de situations, et j’ai d’ailleurs récemment suivi des ateliers sur l’estime de soi et la gestion du stress pour m’aider.

Mais comme je l’ai déjà vu et entendu, les troubles anxieux sont des maladies dont on ne se débarrasse jamais complètement et dans ce cas, ce n’est pas de la guérison qu’on doit parler, mais de rémission. Il peut donc arriver que l’on passe une certaine période où ça va bien et où l’on pense que tout est sous contrôle, mais ça ne prend pas grand chose pour que l’on rechute.

Combien de fois il m’est arrivée, après une période calme, de faire une rechute suite à un simple élément déclencheur quand j’étais sur le support français de Forumactif, même avant d’entrer dans le Staff ? Il suffisait juste que larme d’ange questionne ma façon de faire ou que je fasse une gaffe ou que Patmax grogne, ou bedon que quelqu’un critique ou s’en prend à un de mes contacts et c’était tout de suite la grosse attaque de panique, tellement j’avais peur des figures d’autorité, des caractères forts et du jugement et tellement mon estime de soi était faible ! Combien de fois j’étais passée proche de partir en annonçant que je m’en allais ou que je prenais une pause alors que j’étais en pleine crise d’angoisse aiguë, et qu’une fois la crise passée, je revenais ?

Et tout ça, alors que j’ignorais totalement que j’étais phobique sociale ! Seul un anxieux social peut comprendre ce que j’ai vécu, les non-anxieux devaient me trouver folle à agir ainsi car ils ne comprenaient pas ce qui se passait dans ma tête !

Aujourd’hui, bien que j’ai beaucoup travaillé sur ça, je viens de me rendre compte que les rechutes nous guettent tout le temps. D’ailleurs, ça faisait déjà un bout que je n’ai pas eu d’attaques de panique suite à la lecture d’un post… si je me souviens bien, la dernière fois c’était en février quand je m’en étais tapée trois d’affilée en moins de 24h.

Le retour du comeback

Mais aujourd’hui, alors que j’avais OSÉ sortir un peu de ma coquille en donnant des liens pour exprimer mon scepticisme sur la toxicité de l’aspartame dans un post sur PZ, v’là-t-y-pas que quelqu’un a répondu en remettant en question l’un des liens…
Et tout de suite, c’est la rechute, à cause de cette désagréable impression d’être jugée, ce qui me ramène à ma peur d’exprimer mes opinions, peur qui a été maintes fois alimentée par les trolls passés !

Donc en ce moment, j’ai un motton qui persiste depuis la lecture du post en question il y a moins d’une heure, et j’ai eu aussi plusieurs shots de tremblements… pas sûre que je vais bien dormir tantôt…

Et c’est justement quand j’ai ces rechutes que je me demande si je vais enfin en venir à bout un jour… Bâtard, j’ai 26 ans et j’aimerais bien un jour pouvoir fonder une famille sans être en angoisse 24/24 ! Déjà que j’avais de temps en temps des rêves la nuit en rapport avec la maternité (accouchement, grossesse, présence d’un poupon) depuis quelques années, là ça fait déjà trois nuits d’affilée que j’ai des rêves où soit je suis enceinte, soit je viens d’accoucher, et pour la première fois, c’était un petit garçon alors que d’habitude, c’était tout le temps une petite fille !

Bon, assez de chiâlage, je pars au dodo pour essayer de m’éclaircir les idées qui se bousculent dans ma tête présentement envahie par une tempête.

[dilemme] Être ou ne pas être « Twilight fangirl » ?

Lundi 21 juin 2010

Je n’avais pas prévu cet article au départ, mais ce soir, suite à une discussion avec une copine sur MSN qui est fan de Twilight, j’en suis ressortie avec un grand conflit à l’intérieur de ma tête, où s’affrontent la nerd sociophobe qui veut se dissocier de la masse et se protéger des flames, et la curieuse qui aimerait jeter un coup d’oeil de temps en temps même sur les trucs de filles.

Il y a longtemps…

Pendant tout mon secondaire, alors que j’ignorais que j’étais atteinte de phobie sociale et que j’assumais encore mal mon identité de nerd, j’avais un trip qu’avaient beaucoup de filles à l’époque : les Backstreet Boys.

Ce trip a fini par se dissiper doucement à partir de mon secondaire 5. Mais pendant toute la durée de ce trip, quand ce n’était pas des garçons qui m’écoeuraient en rapport avec ça, il y avait les « bitch » qui m’en faisaient voir de toutes les couleurs en se servant de mon trip. Je me souviens d’ailleurs d’un premier avril où l’une d’elles essayait de me faire croire que Nick, le « beau gosse » du groupe, avait eu le super-accident-de-dingue qui l’a laissé légume, alors que ce n’était évidemment pas vrai, mais la maudite insistait pour que je la crois même si je restais sceptique.

Évidemment, mon frère et tous ses chums haïssaient ça et n’hésitaient pas à sortir tous les qualificatifs qui feraient péter une crise cardiaque à un homosexuel.

Autres époques, autres vagues faisant frémir les filles

Les années passent et mon trip Backstreet Boys est maintenant complètement derrière moi au point que j’ai commencé à me départir de certains articles à leur effigie J’écoute maintenant du power metal, du j-pop et du j-rock, pendant que j’assume de mieux en mieux mon identité de nerd depuis que je me suis intéressée de plus en plus à l’informatique. Puis l’année dernière, les mots « trouble d’anxiété sociale » sortaient de la bouche de mon psychiatre.

Je me suis mise à m’intéresser davantage aux romans fantasy. J’ai lu tous les Harry Potter, tous les Chevaliers d’Émeraude, tous les Amos Daragon et les trois livres du cycle de l’Héritage, et je viens de finir le premier livre des Héritiers d’Enkidiev – la suite des Chevaliers d’Émeraude – qui est sorti ce printemps.

Pendant ce temps, la vague Twilight commençait à déferler et la curiosité au sujet de cette série commençait à germer. Mais alors que j’étais sur le point de commander le premier livre pour le lire par curiosité, voilà que je commence à entendre les commentaires venant des puristes du vampire traditionnel – celui dont le moindre rayon de soleil peut le tuer au lieu de le faire « shiner » ou « sparkler » – qui déplorent que le fait de faire « sparkler » des vampires sous le soleil ait amené une dimension « gay » aux vampires.

Je n’ai finalement pas commandé le livre. Ma phobie sociale s’étant amplifiée avec le temps avec mes expériences IRL et sur le Web, je n’ai pas envie d’être une « Twilight fangirl », car je crains le jugement, autant de la gang de mon frère (pour la plupart des nerds/geeks) que des membres des communautés Web que je fréquente, comme je le sais combien les « flames » peuvent être impitoyables si on est étiqueté « fanboy/fangirl » ou qu’on a un avis un peu trop « hérétique » par rapport à la majorité de la communauté, pour en avoir été témoin pleins de fois, voire même victime à deux reprises.

Je n’ai donc pas envie de rembarquer dans une vague qui fait courir les filles.

Je voulais donc, avec cet article, me libérer d’un poids qui pèse lourd sur mes épaules, mais il reste que ça va me prendre au moins 3-4 jours avant d’oser retourner lire du contenu sur ThatGuyWithTheGlasses ou sur le réseau Cheezburger où je sais qu’il y a beaucoup de cyniques…

[3615_my_life] Le vent tourne enfin !

Jeudi 10 juin 2010

Déjà que mon big-tuto Gimp dont je suis en plein blitz pour au moins finir le chapitre en cours pour une première validation, me tient occupée, voilà qu’il y a eu du nouveau dans ma vie.

Non, je ne me suis pas réinscrite à une session au cégep ou à l’université. Non, il n’y a pas de garçon en vue. Mais par contre, s’il y a quelquechose de rare chez une fille geek qui est, de surcroît, anxieuse sociale, c’est bien d’avoir des amis IRL.

Le point sur ma vie de Geek

Cela fait depuis 2004 que j’ai fini mes études au cégep et donc, mes contacts avec des jeunes de mon âge (20-30 ans) se sont faits très rares, pendant que je progressais en informatique. Le problème, c’était d’avoir des amis qui partageaient les mêmes goûts que moi.

De plus, ce n’est que l’an dernier que j’ai eu le diagnostic de phobie sociale, alors qu’auparavant, je pensais que je faisais de l’autisme. Lorsqu’on découvre que l’on a finalement quelquechose qui peut se traiter, ça change la donne. Et suite à une grosse crise d’angoisse faisant suite à une dispute avec mon père, ma conseillère du service externe de main d’oeuvre (un organisme qui aide les personnes handicapées ou souffrant de problèmes de santé mentale) m’a dirigée vers le CLSC (centre local de services communautaires) de ma ville, pour avoir de l’aide, puis parallèlement, je me suis inscrite sur deux forums d’associations regroupant des personnes anxieuses.

Petit à petit, j’ai réussi à accomplir quelques petites victoires.

Des ateliers où l’on partage le même problème

Puis le mois dernier, ma conseillère du service externe de main d’œuvre contacte plusieurs clients de l’organisme, dont moi, pour une série d’ateliers de groupe sur l’estime de soi et de la gestion du stress. J’ai donc accepté puisque c’est justement l’estime de soi et la gestion du stress qui font partie de mes points faibles.

Nous nous retrouvons donc à être six personnes + la conseillère, à assister aux ateliers. Parmi ces personnes, nous étions trois filles de la tranche 18-30 ans, puis je découvris vite que l’une des filles adore la musique japonaise (jpop, jrock), tout comme moi d’ailleurs ! Ce n’est qu’au bout du 4e atelier que nous nous sommes échangé nos numéros de téléphone. Puisque cette fois j’avais mon lecteur mp3 récemment acheté pour remplacer l’autre dont le contact fonctionnait mal, nous étions parties à montrer nos playlists respectives, puis j’ai découvert qu’elle est également gamer lorsqu’elle m’a fait écouter une chanson, en japonais, de la BO de Final Fantasy XIII. Et puisqu’elle est ouverte à découvrir Linux, je lui montrerai mon pingouin un moment donné ^^

Puis dans l’autobus, lorsque je lui ai dit que j’allais au gym, elle m’a dit qu’elle cherchait justement une amie pour y aller ensemble, et cela adonne donc bien.

Une dynamique qui m’est nouvelle

À la suite de tout ça, notre première sortie a été mardi cette semaine où nous nous sommes rendues ensemble au gym pour que je lui montre les lieux, puis les exercices que je fais, puisqu’elle avait l’habitude de s’entraîner à un autre gym qui est situé beaucoup plus loin que celui où je vais qui est à 15 minutes à pied de chez moi, surtout que cette fille habite dans un bloc presque en face de chez nous.

Ensuite, puisque Beauce Carnaval, que nous Baie-Comois appelons communément « le cirque », est en ville cette semaine, j’ai fait ma première sortie « en gang » hier soir. Nous étions 4 jeunes, entre 20 et 30 ans (moi, la nouvelle copine, son ex hyper-malcommode et une fille que je connaissais déjà qui est presque non-voyante), et nous avions profité à fond de nos bracelets qui nous permettaient un nombre illimité d’embarquements dans les manèges. J’ai embarqué tellement de fois dans le bateau viking qui fait des mouvements de pendule, que j’ai fini par ne plus avoir d’augmentation du rythme cardiaque à la fin, alors qu’à la première fois, mon pouls avait pas mal monté avec le vertige que j’avais. Je suis revenue de ma soirée avec un lion en peluche et un mal de gorge à force de crier, mdr ! J’étais tellement crevée que j’ai à peine travaillé sur mon big-tuto Gimp pour prendre les captures avant d’aller me coucher avant minuit et demi. Il était juste dommage que le Gravité Zéro Super Shot* (un manège où l’on tombe en chute libre pendant 1 seconde) et l’Orbiter n’étaient pas encore fonctionnels, car nous aurions embarqué dans ces deux manèges, en plus du Yoyo, du Music Fest (épique !!!) et du bateau viking.

Et pour la suite

Pour le moment, c’est bien parti. La glace est brisée, et à mesure que je vais m’habituer à cette nouvelle dynamique, mon anxiété va baisser tranquillement. J’ai hâte de conter ça à ma conseillère mardi prochain, ainsi qu’à ma travailleuse sociale !

* En visitant le site Web de Beauce Carnaval, je me suis rendue compte que j’ai confondu deux manèges, d’où le biffage du premier nom et l’ajout de l’autre.