Archive pour le mot-clef ‘Troubles anxieux’

De août à novembre

Samedi 3 novembre 2012

Depuis mon dernier billet, il s’est passé beaucoup de choses, mais vu mon emploi du temps rendu chargé avec les cours et l’adaptation au nouvel horaire, j’ai commencé plusieurs billets, sans les finir, parce que soit il s’agissait d’un billet d’humeur commencé pendant un petit down et que ce down est passé ensuite, soit un ennui technique faisait que je laissais ça de côté pour ensuite l’oublier.

…pour finalement me rendre compte que ça fait maintenant deux mois et demi que je n’ai rien publié ici, pendant que j’ai eu le temps de publier quelques recettes sur Pixels de saveurs. Je vais donc dans ce billet récapituler ce qu’il s’est passé dans ma vie depuis août.

Retour aux études

C’est bien le changement le plus important dans ma vie. Cela faisait plusieurs années que j’étais en sabbatique car je ne savais pas vers où aller, jusqu’à ce que je décide finalement d’aller en cuisine. J’ai donc commencé les cours le 29 août. Et jusqu’ici tout va assez bien, et j’arrive même à me surprendre aux deux derniers examens de module que j’ai faits, alors que je stressais à fond.

Même si je suis déjà bonne en cuisine, j’ai quand même appris beaucoup de choses, dont plusieurs astuces, notamment le fait d’utiliser de préférence un bol en verre pour monter des blancs en neige, ou encore cuire un rôti à une température plus basse pour qu’il soit plus tendre, ou encore la préparation d’une mayonnaise ou d’une béchamel sans grumeaux ou d’un beurre noisette. Et j’ai aussi découvert la citrouille, que nous ne mangions pas à la maison, car ma mère ne faisait jamais de recette avec, faute d’avoir développé le goût pour ça.

Jusqu’ici, j’ai eu de très bonnes notes, même aux examens où j’ai eu des difficultés, comme celle des techniques de cuisson où les questions étaient franchement pas évidentes.

Le cours va finir en décembre 2013.

Au niveau de mon anxiété

Dans mon dernier billet, ça faisait un mois depuis que j’avais commencé ma médication pour reprendre le dessus sur mon anxiété. Depuis, j’ai fait augmenter la médication une fois et ça va rester ainsi jusqu’à ce que je finisse le cours et que je me place. J’ai maintenant assez remonté la pente pour que je me replonge dans le livre que j’avais laissé de côté il y a quelques mois, et je l’ai maintenant fini. Je n’ai plus cette roue qui tourne sans arrêt dans ma tête avec des images effrayantes ou sombres.

Mon passage au smartphone

Cela faisait 7 ans que j’avais le même téléphone portable, un vieux Motorola pliant qui fonctionnait super bien. Puis cet été, son âge vénérable l’a rattrapé, puisqu’il s’était mis à mal fonctionner : lorsque je l’ouvrais, l’écran était noir ou bleu pendant un certain temps (jusqu’à une minute) avant d’afficher, ce qui fait que je pouvais manquer un appel ou n’avoir pas le temps d’arrêter l’alarme avant qu’il ne s’arrête. Et au moindre mouvement, ça coupait et revenait à l’accueil, ce qui faisait que je perdais un texto que j’étais en train d’écrire, et je devais alors tout recommencer.

C’est justement après avoir manqué un appel à cause d’un lag que j’ai fini par prendre la décision de m’acheter un téléphone neuf. Et tant qu’à me moderniser, aussi bien me prendre un smartphone Android (je ne voulais pas de iPhone), mais je tenais au clavier physique. Après avoir fait le tour, j’ai fini par en trouver un, un LG Optimus Chat tournant sous Android, avec un clavier coulissant pour texter. J’ai ensuite fait transférer mon numéro et mes minutes dessus.

Or, j’avais remarqué un premier problème deux semaines après : le son grésillait lors des appels. Pensant à un défaut de fabrication, je me suis tournée vers le SAV de Telus un mois après l’achat pour le faire réparer. De plus, après les premières MÀJ logicielles, le système coupait et redémarrait.
Deux semaines plus tard, le téléphone revenait, réinitialisé et avec le son nickel (j’ai pris la peine de tout sauvegarder avant). Mettons que pendant les deux semaines où j’avais un téléphone de dépannage (une LG Breeze, que je n’aimais pas beaucoup), j’avais hâte en maudit de ravoir mon téléphone.

Le grésillement était revenu lorsque j’ai lié mon compte Google à mon téléphone. Comme je n’avais pas envie de réinitialiser le téléphone pour pouvoir déconnecter mon compte Google, j’ai fait des recherches sur des forums dédiés à Android, et j’ai vu qu’on parlait souvent des reboot.
J’ai alors tenté un simple redémarrage (éteindre puis rallumer le téléphone), mais le son restait. Je me suis alors rappelée que lorsque j’avais fait débloquer la fonction des textos sur mon vieux Motorola, on m’avait fait retirer la pile pendant 2 minutes. J’ai donc essayé ça et… BINGO ! Le son des appels était à nouveau clair !

Maintenant, tout va bien, mais je peux dire que cette fois, je ne les ferai pas les mises à jour logicielles !

Pour mon prochain investissement, je compte bien y aller avec un PC portable, si possible avec un bon niveau de compatibilité avec Linux et avec des bonnes specs pour tourner des VM et mes logiciels de graphisme.

Le mot de la fin

Je pense que c’est tout, il n’y a rien d’autre qui me vient en tête, sinon que mon frère est maintenant en appartement, nous sommes donc maintenant 3 à la maison. Quant à moi, ça n’ira pas avant 2014.

Mis à part les MÀJ de mes styles phpBB3 (qui attendent toujours d’être approuvés), j’ai recommencé à travailler sur mon cours de Gimp, mais c’est beau si j’arrive à y travailler un soir par semaine.
Quant à mes sites, je n’y ai pas retravaillé et tout est en pause, sauf ce blog dont je viens de mettre WordPress à jour.

Je remonte enfin la pente !

Mercredi 15 août 2012

Je me rends compte que ça fait un bout que je n’ai rien publié, et que le brouillon que j’avais commencé n’était plus très à jour. Donc autant repartir à zéro pour donner des nouvelles.

Cela fait maintenant un mois et demi depuis le début de la prise des antidépresseurs, et mis à part les effets secondaires de la première semaine (diarrhée, nausées, étourdissements) qui se sont depuis estompés, je n’ai pas eu d’autres effets secondaires. Si les trois premières semaines j’ai eu d’autres périodes d’anxiété avec les symptômes, je n’en ai pas eu d’autres depuis plus de deux semaines, même les derniers jours avant le stage d’essai. Je suis aussi plus posée depuis que j’ai commencé la médication, et je déprime moins facilement qu’avant. J’ai aussi retrouvé le goût de cuisiner et je suis de nouveau active depuis plus de trois semaines.

Parlant du stage

Puisque le téléphone de la prof de cuisine tardait à arriver, j’ai fini par tenter de la contacter, pour finalement y arriver un vendredi matin. Elle m’a alors donné rendez-vous aux cuisines du cégep les 10 et 11 août vers 9h du matin.

Le jour venu, si à mon arrivée le fait que la prof n’était pas là (elle n’arrivait que le lendemain) et que la chef qui était là était confuse concernant ma présence (elle a eu à contacter la prof justement pour faire démêler ça) me rendait tendue, le stress a baissé une fois que tout ça était démêlé et qu’on m’a assigné une première tâche, puis tout s’est bien déroulé par la suite durant les deux jours de stage. De plus, l’un des camarades de classe de mon frère était là, ce qui fait que j’avais déjà un visage familier parmi les collègues. De plus, j’ai découvert qu’il était anxieux lui aussi et qu’il a déjà eu à passer par le même chemin que moi.

J’en suis donc ressortie motivée à continuer avec mon choix, puisque j’ai vu que je suis capable de travailler dans une cuisine.

Pour la suite

Je revois mon psychiatre le 21 août, et j’ai mon inscription pour le cours le même jour. Je dois aussi contacter mon intervenante qui m’a été assignée par le Centre Local d’Emploi, afin de régler la question de mes chèques, car je me vois mal passer un an et demi sans revenu régulier alors que je paie une pension mensuelle, ainsi que ma part du loyer du terrain de camping. Mais je compte tout de même demander à la prof de cuisine pour faire un ou deux quarts de travail par semaine dans son entreprise, un fois que j’aurai le certificat de la MAPAQ. Le cours commence le 29 août.
Quant à la médication, je ne me vois pas arrêter à court terme, ce serait trop prématuré alors qu’il me reste encore du travail à faire sur mon anxiété. Car je compte bien me payer une thérapie plus tard, quand j’aurai un emploi stable.

Quand le cerveau s’emballe…

Dimanche 8 juillet 2012

Je me suis rendue compte que ça faisait un bout que je n’avais pas blogué. En fait, je commence tout juste à me sortir d’un long mois particulièrement difficile sur le plan émotionnel où j’avais complètement perdu le contrôle de mon anxiété.

Quand la bulle éclate

Alors qu’au début avril, je jubilais quand j’ai vu ma demande d’admission acceptée pour le cours de cuisine, une tuile m’est tombée sur la tête au début de juin : Lors de ma visite chez l’ophtalmo pour un suivi suite à ma seconde crise d’uvéite, j’ai eu le malheur de mentionner que j’avais été acceptée au cours et c’est alors que le docteur a émis des réserves sur mon choix, sur le plan de la sécurité à cause de ma vision et qu’il serait préférable que je fasse un stage d’essai pour confirmer mon choix. Sauf qu’il ne me connaissait pas.

Et vlan ! Tout a basculé ! Le choc a été tel que tout ce qui ne me causait peu ou pas d’anxiété dans la fiction se met à me déclencher de bonnes crises, que ce soit quand un personnage raconte la chute d’une cité ou quand les protagonistes se retrouvent confrontés à un monstre qui menace de les bouffer, ou tout autre chose qui représente le néant, la chute dans le vide, l’effondrement… bref tout ce qui me ramène à ma crainte de voir mes rêves s’écrouler et de ne jamais m’en sortir. Donc, lire de la fantasy commençait à devenir difficile et j’ai d’ailleurs dû suspendre la lecture du dernier tome de l’Héritage en attendant que je sois plus stable. Donc pour le moment, exit tout ce qui est (en livre ou en film) science-fiction et fantasy et qui contient des trucs tristes ou effrayants, car je ne peux pas savoir à quoi m’attendre dans les pages suivantes, et la dernière fois que j’ai lu, j’en ai fait une bonne crise qui a duré 4 jours, au point d’avoir des palpitations, des nausées, des pensées parasites, une douleur à la poitrine, de l’insomnie et une baisse d’appétit. J’ai fait une autre crise deux ou trois semaines auparavant, qui avait duré 6 jours. C’en était au point qu’à la roulotte, lorsque j’étais en crise, je refusais d’ouvrir le couvercle de la toilette lorsque je tirais la chasse : même l’idée de voir le trou me causait des frissons, alors que les toilettes de roulottes sont pourtant parmi les moins anxiogènes parmi toutes les types de toilettes, moi qui a une phobie de ça !

Alors que j’avais fait des progrès depuis 2009, je me retrouvais donc à reculer grandement puisque j’avais complètement perdu le contrôle. Je sentais que si je ne faisais rien, je finirais tôt ou tard par me retrouver hospitalisée suite à un pétage de plomb ou à une dépression nerveuse. Avec un tel état de fragilité, je n’avais donc pas le coeur de travailler sur la mise à jour de mon cours sur Gimp, ni sur mon site.

La pilule, dernier recours

Puisqu’à la fin du mois de juin, je devais voir le psychiatre suite à ma demande pour me faire évaluer pour le trouble déficitaire de l’attention, j’en ai donc profité pour vider mon sac, car j’en avais vraiment ras le c*l de voir mon anxiété pourrir ma vie et que ça prenne même de l’ampleur malgré mes efforts ! J’étais rendue à l’étape où je n’avais plus d’autres choix que de prendre la méthode de dernier recours : la médication.

Cela fait donc depuis samedi le 30 juin que j’ai commencé la médication pour pouvoir reprendre le contrôle sur mon anxiété généralisée. Et vu que ça fait maintenant une semaine, les effets secondaires qu’on a généralement la première semaine ont fini par s’estomper. Maintenant, tout ce qu’il reste, c’est d’attendre que l’effet atteigne son maximum à partir de la fin de ce mois. Mais déjà, je me sens beaucoup moins soupe au lait et ça se ressent dans l’atmosphère familial, moi qui me prend souvent la tête avec mon père et mon frère qui ont le même caractère.

Depuis la première pilule, j’ai donc un réveil-matin activé en permanence sur mon téléphone cellulaire, pour pouvoir la prendre toujours à la même heure.

Maintenant, ce qu’il me reste, c’est d’attendre le téléphone de la prof de cuisine pour le stage d’essai, puisque mon frère m’a donné son numéro et que j’ai laissé un message sur sa boîte vocale. Je revois aussi le psychiatre le 21 août.

Un autre pas de fait !

Mardi 16 août 2011

Étant allée porter mon ordi le lundi de la semaine dernière pour le formatage et pour la mise en place du nouveau disque dur, celui-ci a été prêt jeudi après-midi. Je l’ai donc récupéré la veille de mon départ au camping, ce qui me laissait à peine le temps pour commencer à réinstaller mes affaires.

Puisque j’ai fait réinstaller Windows XP, qui ne filait plus la grande forme, je savais que Grub allait être balayé et donc, que je ne pourrais plus booter Ubuntu, du fait que je l’avais mis à la place du MBR de Windows.

Mais puisque j’aimerais pouvoir réparer Windows au besoin, sans craindre de balayer Grub, j’aimerais cette fois-ci faire une installation d’Ubuntu sans écraser le MBR de Windows. Mais pour cela, il me fallait avoir du support pour être guidée. Je n’avais donc pas d’autre choix que de me tourner vers Ubuntu-Fr.org, dont je redoutais tant ce qui se passerait à mon retour. Mais puisque Lolo le 13 m’a encouragée à faire le saut et que j’ai maintenant plus peur de poster sur Framagora que sur Ubuntu-Fr, suite à mon FAIL d’il y a quelques mois dont j’ai fini par demander le retrait du sujet où je me suis plantée dans ma tentative de régler justement un conflit non résolu relatif à Ubuntu-Fr, j’ai fini par casser la glace sur Ubuntu-Fr, cette fois avec une approche plus discrète. Et cette fois-ci, ça semble bien se passer jusqu’ici et j’ai eu plusieurs pistes à explorer pour pouvoir faire ce que je souhaite.

J’en ai profité aussi pour donner des nouvelles de mon thème phpBB3 dont le dernier message que j’avais posté dans le sujet datait des versions bêta du style.

Ça fait maintenant un autre pas de fait ! Les prochains pas, s’il y en a… eh bien, je ne suis pas pressée de les faire, surtout que j’ai appris qu’il valait mieux attendre que ça se présente et de ne pas brusquer les choses.

Mais déjà, je me sens plus libérée. Libérée d’une peur qui me coupait des possibilité d’aide pour certains soucis que je pourrais avoir sous Ubuntu.

[Anxiété] Après un an de démarches, enfin des progrès !

Vendredi 11 février 2011

Ah souvenirs souvenirs ! Bon, là assez de geekerie, on passe au sérieux !

Cela va faire bientôt deux ans que j’ai eu le diagnostic de troubles d’anxiété sociale, mais seulement un peu plus d’un an depuis que j’ai entrepris les démarches pour dompter peu à peu la bête. Et surtout, ça fait un an presque jour pour jour depuis la pire épisode d’angoisse que j’ai eue jusqu’à maintenant depuis le diagnostic. En effet, un an auparavant, je me prenais trois prises de tête en moins de 24 heures et à chaque fois, c’était la grosse crise d’angoisse et c’était tel que le lendemain, je suis partie en fin d’avant-midi chez Tim Hortons pour y dîner là et y rester pendant un bon 2 heures avant de revenir, et j’étais si tendue que j’avais même loupé le feu de piéton que je venais d’activer et c’était finalement une dame qui avait remarqué ma panique qui m’a conduite jusqu’au Tim. Au retour, je me sentais beaucoup mieux. J’ai été quelques temps sans aller sur CB, ni sur Alsa où j’avais justement eu une prise de tête, mais j’étais finalement revenue un mois plus tard.

Les démarches, en bref

Lors de la grande crise, ma mère m’avait annoncé peu après qu’un jeune malvoyant était recherché pour un défi en tandem avec Lyne Bessette dans le cadre des championnats du monde de paracyclisme sur route. Cela avait donc eu pour effet de me remotiver à m’entraîner. Mais, premier revers, on a su sur le tard que ce défi était pour compétitionner avec les autres. Et comme je n’avais pas une forme à tout casser et que 4 mois c’était trop court, il a fallu abandonner.

Puis deuxième revers : après à peine 2 mois d’entraînement, le Curves de ma ville ferme après 4 ans d’activité car le loyer et le coût de chauffage et de climatisation (le local était très loin d’être écoénergétique…) grugeaient les profits et rendait la succursale non rentable.
Donc trois semaines après, je m’inscrit dans un autre gym pour 3 mois, mais troisième revers, au 3e semaine, je me claque le genou gauche en faisant des step-ups… Résultat : 2 jours à boîter et 1 mois sans activité physique puis 2 mois de physio.

Entre-temps, depuis décembre 2009, je voyais ma conseillère en main d’oeuvre et ma travailleuse sociale. J’ai eu des ateliers. Cela m’a permise de réaliser quelques petites victoires, comme vaincre ma peur des douches du Curves que je traînais depuis avril 2007 (le grondement des tuyaux m’avait fait paniquer) et vaincre une peur naissante de prendre l’autobus (suite à une prise de tête avec ma tante qui conduisait alors le bus), puis vaincre ma peur d’aller au centre d’achats seule (crainte de croiser accidentellement une autre tante qui, elle, me stresse tout le temps tellement elle est jugeuse et pointeuse).

Aux ateliers, j’ai rencontré une fille avec qui j’ai trouvé des intérêts communs, mais au bout d’un mois ou deux, j’ai fini par rechuter… surtout à cause de nos différences (notamment ma peur de devenir une Twilight fangirl), ce qui me causait des peurs de me planter dans le choix d’une activité.

Puis ensuite, je n’arrivais pas à trouver une date où tout le monde de ma famille était dispo pour une rencontre en famille avec la travailleuse sociale et j’ai donc fini par laisser ça sur la glace, par découragement, surtout que mon père (qui n’était pas encore à la préretraite) et mon frère (qui travaille dans un dépanneur) avaient des horaires très imprévisibles, et ma mère ne travaille pas les vendredi… seulement l’été ! Puis même cas de figure pour ce qui est d’une rencontre de bilan avec moi, ma mère et ma conseillère car ma mère travaille 5 jours/semaine, et j’ai beau rappeler à ma mère de chekker pour ses disponibilités, elle oublie tout le temps… donc là aussi c’est sur la glace pour le moment. L’impression que je n’y arriverai jamais a donc pris le dessus.

Enfin, le vent tourne !

Mais dernièrement, depuis le début de l’année, j’ai senti les premiers signes que je suis moins fragile qu’avant. Je ne sais pas si c’est ma perte de poids (j’ai maintenant 15 livres éliminés) ou le fait que mon père est maintenant en préretraite, mais on dirait que je tiens mieux le chiâlage des autres.

Il y a quelques semaines, mon père avait chiâlé deux fois car j’avais tardé à « clèrer » le comptoir, et une fois, mon père m’avait mis de la pression pour que je commence suffisamment tôt la préparation d’un souper plutôt long à faire parce qu’il voulait faire une partie de l’épicerie après le souper avant que ma mère ne se sente trop fatiguée. Dans les trois cas, alors que normalement j’aurais pleuré, ça n’a pas été le cas, même si j’ai quasiment paniqué dans le dernier cas de figure, mais je m’en suis finalement bien sortie en prenant ce que j’avais sous la main pour faire la sauce à spaghetti végétarienne et faire cuire la courge spaghetti.

Déjà le fait que je n’ai pas pleuré les trois fois était une victoire en soi.

Régler un vieux conflit sur le net et m’en sortir indemne

J’ai déjà parlé sur le blog de mes prises de tête dans le passé, surtout dans la période qui s’étale jusqu’au début de mes démarches. Certains conflits m’ont marquée plus que d’autres. Mais comme je n’avais pas les outils, je réagissais tout croche. Je fermais ma gueule les moments où j’aurais dû l’ouvrir, mais je cuvais par la suite une frustration envers moi pour ne pas l’avoir dit, et envers l’autre pour un truc dont je n’étais pas d’accord. Et comme je n’avais pas beaucoup d’estime de soi, qu’est-ce qu’on a tendance à faire lorsqu’on n’a pas les outils ? Se rabattre sur une béquille qui est nul autre que de bitcher, pointer, tapocher ceux qui nous ont mis en maudit, pour remonter notre propre estime (merci p’tite fleur de PZ pour l’avoir rappelé). Et si en plus, lorsqu’on veut enfin contacter l’autre personne pour régler un vieux conflit, notre mail est tout bonnement ignoré (brakkaboard, si tu me lis, j’attends encore ta réponse), cela apporte une frustration de plus et surtout, la peur que ça n’arrive encore (ignorance du mail) si je tente de contacter quelqu’un d’autre avec qui je me suis prise la tête. Alors, vous imaginez le cocktail explosif…

Et justement, ces explosions ont fini par attirer l’attention de l’un d’eux, alors que sur phpbb-fr.com, j’exprimais mon amertume face à une épisode de mon parcours dans le monde phpBB. J’avais déjà parlé ici de mes déboires dans l’épisode support-phpbb2, mais depuis quelques jours, j’ai retiré ces passages en parlant, pour les raisons qui vont suivre.

La personne en question n’était nul autre que le fondateur de support-phpbb2, un site qui n’existe plus aujourd’hui. Alors que je le croyais disparu, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir dans ma boîte Gmail un mail de notif de nouveau MP affichant son nom. La panique s’était aussitôt emparée, en pensant que j’étais dans la shnoutte bin d’aplomb, comme on le dit chez nous. Palpitations et tremblements, voilà les symptômes que j’avais.

Alors qu’au début, je n’osais pas lire le MP, j’ai fini par finalement le lire. D’abord quelques bouts, puis le MP au complet et… pas de larme ! Je prépare une réponse qui m’a pris un bon 1h à rédiger et l’anxiété a eu le temps de baisser. Je l’envoie, puis je reçois une réponse par après. Encore une fois, les symptômes étaient là, mais pas de larme. J’écris une nouvelle réponse, qui m’a pris encore plus de temps, surtout le dernier paragraphe qui a pris 1-2h à lui seul et entre-temps, j’avais même eu un resserrement de la gorge, mais j’ai résisté, fallait pas que je craque ! J’arrive finalement à l’envoyer, tout en continuant à combattre ma peur de me planter et de ce qui pourrait m’arriver après l’envoi.

J’étais si tendue que mon appétit avait même été affecté au souper du jour même, ainsi qu’au déjeuner et au dîner du lendemain (ça ne rentrait pas aussi bien que d’habitude), et je sentais à tout bout de champs un gêne dans l’estomac et des tremblements ainsi que des pensées tournant à une vitesse folle. Je continuais à m’efforcer de résister à l’envie de déguerpir comme ma Bébé-Ti est passée maître dans l’art de le faire (un simple pas vers elle et zou, partie !).

Je reçois la réponse à mon deuxième MP le lendemain, puis, avant qu’il ne me le demande, j’efface, édite ou mets hors ligne partout où j’en faisais mention en mal, puis je lui réponds que, pour prouver que j’étais prête à enterrer la hache de guerre, je viens de faire tout ça.

C’est ainsi que nous avons enterré la hache de guerre. J’ai dit ce que j’avais à dire, et lui aussi et donc, je peux enfin tourner la page sur cette période. En même temps, je viens de signer une victoire personnelle qui vient du coup faire le lien avec la référence gamer-geek que j’ai mise au début du billet ! Car en effet, si cet échange était arrivé un an auparavant, j’aurais vite craqué comme toutes les autres fois d’avant. Mais cette fois-ci, je n’ai pas craqué, j’ai tenu bon jusqu’au bout ! Que du positif qui ne fera qu’augmenter mon estime de soi de façon plus durable ! Ça mérite bien une tite fanfare à la Final Fantasy, non ?

Car oui, on a beau buter des monstres de toutes sortes dans les RPG, mais aucun d’entre eux, pas même Ragu O Ragula, le boss caché super dur à vaincre dans la série Wild ARMS, ne peut rivaliser avec un ennemi qui se trouve en dedans de nous.

Pour la suite

Maintenant, je pense déjà à la prochaine étape de ma nouvelle démarche pour régler les vieux conflits non-réglés et pour me désensibiliser. Je pense qu’Ubuntu-fr sera la prochaine cible, mais encore faut-il que j’aie une réponse au mail que j’ai envoyé à brakkaboard il y a quelques mois… Ignorance volontaire ou mail qui ne s’est pas rendu ou qui s’est retrouvé dans les spams ? Il faudra investiguer…. Math ?

ps : afin de garder la hache enterrée, sachez que les commentaires seront plus étroitement surveillés pour éviter toute dérive. Oui, je reste en désaccord avec lui sur bien des points et je sais que pour certains lecteurs ici qui l’ont connu, c’est pareil, mais faites attention à éviter les « X est çi, X est ça » et autres pointes qui pourraient faire déterrer la hache car il n’est pas question pour moi de revenir sur de quoi dont la page est tournée.

[Anxiété] Quand tu penses que tout va bien…

Mardi 10 août 2010

Cela fait maintenant presque 18 mois que j’ai eu le diagnostic de phobie sociale, mais cela ne fait que depuis décembre dernier que je me suis vraiment prise en main en allant demander de l’aide au CLSC de ma ville, mais déjà, je sens que j’ai un bout de chemin de fait, puisque je comprends maintenant que toutes les crises d’angoisse que j’ai eues dans le passé viennent de cette phobie.

De ce fait, j’essaie autant que possible de travailler sur moi-même. Mon père a fini par comprendre et fait maintenant plus attention, mais il reste encore mon frère qui a encore du mal à comprendre ce que je vis, lui qui a toujours été habitué à chercher à me protéger.

Un parcours du combattant

Mais ce n’est pas de ça (ma famille) que je vais parler, mais vraiment de mon parcours du combattant. Parce que oui, lutter contre une phobie que l’on traîne depuis la tendre enfance, c’est un combat de longue haleine, car tu dois réapprendre à interagir et à te défaire de certains réflexes que t’as face à certains types de situations, et j’ai d’ailleurs récemment suivi des ateliers sur l’estime de soi et la gestion du stress pour m’aider.

Mais comme je l’ai déjà vu et entendu, les troubles anxieux sont des maladies dont on ne se débarrasse jamais complètement et dans ce cas, ce n’est pas de la guérison qu’on doit parler, mais de rémission. Il peut donc arriver que l’on passe une certaine période où ça va bien et où l’on pense que tout est sous contrôle, mais ça ne prend pas grand chose pour que l’on rechute.

Combien de fois il m’est arrivée, après une période calme, de faire une rechute suite à un simple élément déclencheur quand j’étais sur le support français de Forumactif, même avant d’entrer dans le Staff ? Il suffisait juste que larme d’ange questionne ma façon de faire ou que je fasse une gaffe ou que Patmax grogne, ou bedon que quelqu’un critique ou s’en prend à un de mes contacts et c’était tout de suite la grosse attaque de panique, tellement j’avais peur des figures d’autorité, des caractères forts et du jugement et tellement mon estime de soi était faible ! Combien de fois j’étais passée proche de partir en annonçant que je m’en allais ou que je prenais une pause alors que j’étais en pleine crise d’angoisse aiguë, et qu’une fois la crise passée, je revenais ?

Et tout ça, alors que j’ignorais totalement que j’étais phobique sociale ! Seul un anxieux social peut comprendre ce que j’ai vécu, les non-anxieux devaient me trouver folle à agir ainsi car ils ne comprenaient pas ce qui se passait dans ma tête !

Aujourd’hui, bien que j’ai beaucoup travaillé sur ça, je viens de me rendre compte que les rechutes nous guettent tout le temps. D’ailleurs, ça faisait déjà un bout que je n’ai pas eu d’attaques de panique suite à la lecture d’un post… si je me souviens bien, la dernière fois c’était en février quand je m’en étais tapée trois d’affilée en moins de 24h.

Le retour du comeback

Mais aujourd’hui, alors que j’avais OSÉ sortir un peu de ma coquille en donnant des liens pour exprimer mon scepticisme sur la toxicité de l’aspartame dans un post sur PZ, v’là-t-y-pas que quelqu’un a répondu en remettant en question l’un des liens…
Et tout de suite, c’est la rechute, à cause de cette désagréable impression d’être jugée, ce qui me ramène à ma peur d’exprimer mes opinions, peur qui a été maintes fois alimentée par les trolls passés !

Donc en ce moment, j’ai un motton qui persiste depuis la lecture du post en question il y a moins d’une heure, et j’ai eu aussi plusieurs shots de tremblements… pas sûre que je vais bien dormir tantôt…

Et c’est justement quand j’ai ces rechutes que je me demande si je vais enfin en venir à bout un jour… Bâtard, j’ai 26 ans et j’aimerais bien un jour pouvoir fonder une famille sans être en angoisse 24/24 ! Déjà que j’avais de temps en temps des rêves la nuit en rapport avec la maternité (accouchement, grossesse, présence d’un poupon) depuis quelques années, là ça fait déjà trois nuits d’affilée que j’ai des rêves où soit je suis enceinte, soit je viens d’accoucher, et pour la première fois, c’était un petit garçon alors que d’habitude, c’était tout le temps une petite fille !

Bon, assez de chiâlage, je pars au dodo pour essayer de m’éclaircir les idées qui se bousculent dans ma tête présentement envahie par une tempête.